L'actualité du Proche et Moyen-Orient et Afrique du Nord

Le Liban récolte aujourd’hui les bienfaits du 15 janvier 1986. Un acte fondateur de la souveraineté

(Rome, Beyrouth, Paris, 15 janvier 2025). Il aura fallu 39 ans de résistance et de patience pour que les Libanais puissent savourer l’élection du Président de la République et la désignation d’un nouveau premier ministre qui, d’une même voix, promettent de tourner la page noire des dernières décennies, marquées par les occupations syrienne, iranienne et du Hezbollah

A lire : Liban: anniversaire du 15 janvier 1986, quand un grain de sable enraye la machine, il devient un roc

Mais l’élection du nouveau Président Joseph Aoun, et la désignation du Président de la Cour Internationale de Justice, Nawaf Salam, à la tête du gouvernement, n’auraient pu se réaliser si le 15 janvier 1986 n’avait pas eu lieu. L’accord tripartite qui allait offrir le Liban à la Syrie, signé en décembre 1985, a été avorté le 15 janvier 1986 par Samir Geagea. Ce torpillage était, et restera, de ce point de vue, l’acte fondateur de l’Etat souverain. Sans cet événement majeur, la Syrie aurait annexé le Liban avec la complicité de certains Libanais qui, peu à peu, ont conduit le pays du Cèdre dans l’abîme, et qui, au fil des jours, sortent de l’Histoire par la petite porte.

A lire : Liban : la feuille de route de Samir Geagea. Un coup de maître asséné par un «homme d’Etat»

Sans le 15 janvier 1986, le Liban aurait été une province syrienne et le régime de Hafez al-Assad et de son fils dominerait toujours les Libanais. Mais malgré ses fourvoiements, l’Histoire corrige toujours sa trajectoire. Il suffit de résister et de patienter pour récolter. Et il a fallu résister et patienter 39 ans pour savourer le retour de l’Etat souverain pour lequel Samir Geagea et son parti des Forces Libanaises (FL) ont toujours œuvré et tout sacrifié pour savourer le moment.

A lire : Après avoir été son Gardien, Samir Geagea s’impose comme le Sauveur du Liban

Reste à espérer que le Président et le Premier ministre mettent à exécution la déclaration d’investiture de Joseph Aoun, une déclaration hautement souverainiste et porteuse d’espoir, et à inviter tous les Libanais qui exaltent aujourd’hui, à remercier Samir Geagea, principal pilier des souverainistes libanais, pour ce qu’il a fait le 15 janvier 1986 et depuis, et à le récompenser aux prochaines élections législatives pour mettre un terme à l’émiettement du Parlement et la tentation permanente de ses occupants à paralyser le pays.

Lire aussi : Liban : portrait d’un sauveur, Samir Geagea, un homme de principe dans un monde d’arrivistes

Sanaa T.

Recevez notre newsletter et les alertes de Mena News


À lire sur le même thème