(Rome, 26 décembre 2024) Le guide suprême de l’Iran mentionne Gaza et le Liban dans un discours diffusé sur les réseaux sociaux
À rôles inversés, cela ferait un scandale. Écoutez ce qu’a déclaré l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de l’Iran, dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux le jour de Noël : «Si Jésus était parmi nous aujourd’hui, il n’hésiterait pas un instant à lutter contre les dirigeants de l’oppression et de l’arrogance mondiale, et il ne tolérerait pas la faim et le déplacement de milliards de personnes poussées par les puissances hégémoniques vers la guerre, la corruption et la violence».
À qui Khamenei s’adresse-t-il ?
Par le passé, écrit Orlando Sacchelli dans le quotidien «Il Giornale», les hommes politiques iraniens ont utilisé l’expression «arrogance mondiale» pour désigner ce qu’ils considèrent comme Satan : les États-Unis d’Amérique et, bien sûr, Israël aussi. Ce qui est frappant là, c’est l’instrumentalisation profonde de la figure centrale du christianisme. Imaginez si une déclaration similaire, citant Mahomet, avait été prononcée non pas par le Pape, mais par un simple prêtre.
Échange tendu entre Damas et Téhéran
Hier, un vif échange a eu lieu entre l’Iran et la Syrie. «Il est encore trop tôt pour juger de l’avenir de la Syrie», a déclaré Abbas Araghchi, le chef de la diplomatie iranienne. «De nombreux facteurs pourraient encore influencer de manière significative la situation politique» dans le pays post-Assad, a-t-il dit. Selon le ministre, cité par l’agence iranienne Isna, ceux qui «aujourd’hui se sentent des vainqueurs certains» ne devraient pas se réjouir trop vite.
Ces propos semblent répondre à Assaad Hassan al-Chibani, le nouveau ministre syrien des Affaires étrangères, qui a mis en garde l’Iran, soutien de longue date d’Assad, en demandant de respecter la volonté du peuple syrien :
«Nous les mettons en garde contre la propagation du chaos en Syrie et les tenons pour responsables des conséquences des dernières déclarations».