(Rome, 16 décembre 2024). Le président récemment élu a déclaré avoir déjà contacté plus de 100 dirigeants du monde
«Nous faisons tout ce que nous pouvons pour arrêter la guerre», «nous parlerons à Poutine et nous parlerons à Zelensky». A un peu plus d’un mois de son investiture à la Maison Blanche, Donald Trump répond ainsi, depuis Mar-a-Lago, aux questions des journalistes sur la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Déjà, lors de la campagne électorale, Trump avait promis qu’il serait favorable à un accord entre Moscou et Kiev : «Le nombre de soldats tués des deux côtés est astronomique. Il n’y a pas de protection sur un champ de bataille plat, la seule chose qui arrête les balles est le corps», a-t-il dit, comme le rapportent Laura Rossi et Adalberto Baldini de la chaine «TG LA7».
L’horreur de la guerre
«Il y a quatre ans, il n’y avait pas de guerres, la Russie ne pensait même pas à envahir l’Ukraine. Le président Poutine ne serait jamais entré en Ukraine», affirme le président élu, ajoutant que «Zelensky veut la paix, c’est le pire massacre jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. J’ai des photos de champs couverts de cadavres, on dirait des scènes de la guerre civile. Il faut arrêter la guerre, nous essayons de le faire».
Interrogé si Zelensky était prêt pour mettre fin au conflit, Trump répond : «il doit être prêt à conclure un accord. Et Poutine doit être également prêt à conclure un accord : il y a trop de morts», a-t-il dit.
Le président élu et les dirigeants mondiaux
Le président élu affirme ensuite qu’il «n’a pas invité Zelensky à la cérémonie d’investiture. S’il veut venir, je l’accueillerai avec plaisir».
«Depuis que j’ai remporté les élections, j’ai parlé avec plus d’une centaine de dirigeants à travers le monde, qui m’ont félicité, non seulement pour la victoire mais pour ses proportions», a encore déclaré Trump.
Vladimir Poutine a pour sa part affirmé à de nombreuses reprises être prêt à des discussions avec l’Ukraine à condition qu’elles soient basées sur «les réalités du terrain», où les forces russes ont l’avantage depuis le début de l’année. Moscou réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions qu’elle occupe partiellement (celles de Donetsk et Lougansk dans l’est et celles de Zaporijjia et Kherson dans le Sud) en plus de la Crimée annexée en 2014, et que Kiev renonce à son ambition d’intégrer l’OTAN.
Volodymyr Zelensky qui a longtemps été opposé à toute concession à Vladimir Poutine, il a adouci cette position ces derniers mois face aux difficultés de son armée sur le front et aux craintes d’un affaiblissement de l’aide occidentale. Moins nombreuses et moins bien armées, les forces de Kiev perdent du terrain depuis des mois, mais à un rythme qui s’est accéléré depuis l’automne, rapporte la presse occidentale. Les soldats russes sont aujourd’hui aux portes des villes stratégiques de Pokrovsk, Koupiansk et Kourakhové. Kiev, qui craint d’arriver à la table des négociations dans une position de faiblesse, s’efforce de contenir les troupes russes et réclame un soutien accru à ses alliés occidentaux. Ces derniers dénoncent le soutien de la Corée du Nord à la Russie qui représente «un élargissement dangereux» du conflit en Ukraine.