(Rome, 08 décembre 2024). Dans une interview, il explique ce qui pourrait arriver lorsqu’il prendra ses fonctions à la Maison Blanche
Donald Trump a prévenu qu’il était «possible» que son administration décide de réduire l’aide à l’Ukraine. C’est ce qu’il a déclaré lors d’une interview accordée à NBC News. «Probablement», a répondu Trump lorsqu’on l’a interrogé sur une éventuelle réduction de l’aide à l’Ukraine. L’entretien a été enregistré vendredi, la veille de sa rencontre à Paris avec Volodymyr Zelensky. Après la réunion trilatérale avec le président français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien, Donald Trump a appelé à un «cessez-le-feu immédiat» en Ukraine et à l’ouverture des «négociations», déclarant que Zelensky «aimerait conclure un accord» avec Moscou afin de mettre fin au conflit, tel que rapporté par Adriana Bellini de la Rédaction de la chaine «TG LA7».
Le post sur Truth
«Zelensky et l’Ukraine aimeraient conclure un accord et mettre fin à cette folie. Ils ont perdu 400.000 soldats et bien plus de civils. Il devrait y avoir un cessez-le-feu immédiat et des négociations devraient commencer», a écrit Trump sur son réseau social Truth, après la trilatérale parisienne.
La réponse de Zelensky
Après le message de Trump, Zelensky a fait savoir ce qu’il avait dit aux présidents Trump et Macron à Paris, à savoir que l’Ukraine a besoin d’une «paix durable» que Moscou «ne peut pas détruire après quelques années». Et le Président ukrainien d’ajouter : «les Ukrainiens veulent la paix plus que toute autre chose. La Russie a amené la guerre sur notre territoire et c’est la Russie qui cherche avant tout à ruiner les chances de paix», soulignant que Kiev a besoin de «garanties». Il a appelé les alliés à «ne pas fermer les yeux» sur l’occupation russe. «Un cessez-le-feu sans garanties peut déclencher une reprise de la guerre à tout moment, comme Poutine l’a fait auparavant. La guerre ne peut être sans fin, seule la paix doit être permanente et fiable», a conclu Zelensky.
L’OTAN et le Capitole
Plusieurs choses pourraient changer avec l’arrivée de Trump à la Maison Blanche, outre le soutien à Kiev. Dans l’interview accordée à NBC News, Trump a également déclaré qu’il «envisagerait sérieusement» la possibilité que les États-Unis quittent l’OTAN s’ils ne sont pas «équitablement» traités, et que les alliés «devront payer leurs factures», sans quoi il envisagerait «absolument» de retirer les États-Unis de l’Alliance.
Dans la même interview, il a fait savoir qu’il envisageait de gracier les insurgés du 6 janvier 2021. «Ils vivent l’enfer en prison», a-t-il expliqué, avertissant que certains membres de la commission de la Chambre qui a enquêté sur l’assaut du Capitole «devraient aller en prison». Quant à l’éventualité de poursuivre en justice le président Joe Biden, Trump a répondu qu’il n’avait «aucune intention de revenir en arrière. J’essaie d’assurer le succès de notre pays. La punition viendra à travers la réussite».