(Rome, 23 novembre 2024). Le Premier ministre israélien aurait l’intention d’arrêter une fois pour toutes le programme nucléaire iranien. Le feu vert pour les raids pourrait être donné après l’entrée en fonction de Donald Trump à la Maison Blanche
Une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes pourrait être plus proche que jamais. C’est ce qu’a révélé une source bien au fait au sein du ministère israélien de la Défense, qui a confirmé au «Jerusalem Post» que pour «la première fois depuis de nombreuses années», les conditions pour frapper le programme atomique de Téhéran étaient réunies. Plus précisément, un raid de Tel Aviv serait «nécessaire» et «possible», surtout après l’investiture de la nouvelle administration américaine dirigée par Donald Trump, précise le responsable, comme le rapporte «Il Giornale».
La source souligne que les dirigeants de la défense israélienne sont d’accord sur l’opportunité d’empêcher le régime des ayatollahs de fabriquer des armes nucléaires et qu’ils travaillent actuellement sur des questions liées à la préparation et à l’exécution du raid.
Il s’agit de la deuxième fois en moins d’une semaine que des éléments appartenant au gouvernement israélien évoquent la possibilité d’attaquer le programme atomique de la République islamique. Lundi dernier, lors d’un discours au parlement israélien, la Knesset, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a admis que «notre capacité à saboter» les ambitions nucléaires de l’Iran serait mise à l’épreuve.
En 2009, Netanyahu, qui était déjà au gouvernement, avait tenté de stopper les projets atomiques du régime des ayatollahs, mais s’était heurté à des membres de la communauté de la défense. Le consensus enregistré aujourd’hui dans ce domaine est révélateur du caractère concret de la possibilité qu’Israël donne bientôt son feu vert à la mission contre Téhéran.
À la suite des attaques du Hamas du 7 octobre 2023 et dans le contexte d’affrontements avec l’Iran et ses mandataires, Tsahal a frappé des installations militaires de la République islamique le 19 avril et le 26 octobre. Lors de ce dernier raid, un centre secret de recherche nucléaire situé à quelques kilomètres de la capitale iranienne a effectivement été frappé.
Le changement d’administration à Washington semble avoir accéléré les événements. En effet, quelques jours après les élections présidentielles américaines, le ministre de la Défense de l’État hébreu Israël Katz avait reconnu l’existence de la possibilité d’atteindre «l’objectif le plus important : déjouer et écarter la menace de destruction qui pèse sur Israël». Pour Katz, les conditions diplomatiques, opérationnelles et tactiques pour lancer l’attaque contre les installations nucléaires du régime des ayatollahs et les deux raids menés auraient démontré la supériorité de l’armée de l’air israélienne.
«Frapper les sites nucléaires iraniens serait une grave erreur de la part d’Israël. Nous réagirions immédiatement», a ainsi déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, dans une interview accordée à la chaîne libanaise Al-Mayadeen.
Araghchi a également souligné que «les représailles contre l’agression de l’entité sioniste sont inévitables mais le moment, les circonstances et les méthodes dépendent des conditions adéquates». Des propos qui confirment une fois de plus à quel point l’affrontement entre les deux ennemis historiques est sur le point de déboucher sur une escalade sans précédent.