Liban : 40 coups de feu tirés sur une patrouille de la FINUL, «attaquée par des acteurs non étatiques»

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(Rome, 17 novembre 2024). Une patrouille a été touchée par 40 tirs hier après-midi. Les soldats sont indemnes : selon les premières reconstitutions, il s’agissait de «militaires affiliées à aucun État»

Une nouvelle attaque a été commise contre la FINUL au Liban, a fait savoir la mission de maintien de la paix des Nations Unies sur ses profils sociaux. Hier après-midi, une équipe composée de militaires français et finlandais, alors qu’elle effectuait une patrouille dans le village de Bedias, a vu sa liberté de mouvement entravée par un groupe d’individus armés, écrit Francesca Salvatore dans le quotidien «Il Giornale».

La patrouille a réussi à se libérer, à franchir l’obstacle et a poursuivi l’itinéraire établi, comme prévu. Environ une heure plus tard, après avoir traversé le village de Maaraké, elle a été touchée par une quarantaine de coups de feu tirés de l’arrière, probablement provenant d’acteurs non étatiques, indique le message. Peu après avoir reçu l’ordre du chef de patrouille d’accélérer afin de sortir rapidement de la zone, tout en restant sur l’itinéraire prévu, la patrouille s’est mise en sécurité en atteignant sa base de Deir Kifa. Les tirs ont touché certains véhicules de patrouille mais, précise la FINUL, il n’y a pas eu de blessés.

La FINUL a annoncé avoir ouvert une enquête sur l’incident, rappelant que les patrouilles «sont essentielles à la protection de ses forces, garantissant que les soldats de la paix puissent accomplir en toute sécurité leurs tâches obligatoires». Il s’agit d’un énième incident au détriment de la mission, prise entre les attaques du Hezbollah et celles de Tsahal. Il y a à peine deux jours, une grenade non explosée a touché le toit du gymnase de la base de Chama, où sont stationnés les soldats italiens. Malgré cela et d’autres difficultés, les soldats de la paix restent dans tous leurs postes et continueront de surveiller et de signaler de manière impartiale les violations de la résolution 1701, indique le communiqué publié par la mission de l’ONU au sud du Liban, à la suite de l’attaque.

«Il est inacceptable que les forces de maintien de la paix de la FINUL, alors qu’elles accomplissent les tâches requises par le Conseil de sécurité, soient régulièrement prises pour cibles. L’incident d’hier nous rappelle une fois de plus la situation dangereuse dans laquelle les forces de la FINUL opèrent quotidiennement dans le sud du Liban. «Il est de la responsabilité des autorités libanaises de veiller à ce que les soldats de la FINUL puissent accomplir leurs tâches sans crainte ni menace». Tous les acteurs des hostilités entre les deux côtés de la Ligne bleue doivent en effet éviter les actions mettant en danger le personnel de la Mission», peut-on lire dans le communiqué de la Mission.