Vendredi, un tribunal français a approuvé la onzième demande de libération conditionnelle du militant libanais (pro-palestinien) George Ibrahim Abdallah, emprisonné depuis 40 ans pour complicité dans l’assassinat de diplomates étrangers, comme l’a indiqué le parquet national antiterroriste à l’AFP, indiquant son intention de faire appel, rapporte le quotidien libanais «An-Nahar».
«Par décision en date du jour, le tribunal d’application des peines a admis Georges Ibrahim Abdallah au bénéfice de la libération conditionnelle à compter du 6 décembre prochain, subordonnée à la condition de quitter le territoire national et de ne plus y paraître», a détaillé le parquet national antiterroriste (PNAT) dans un communiqué, comme le rapporte la presse transalpine.
Il convient de rappeler que ce militant communiste libanais, ardent défenseur de la cause palestinienne, était en prison depuis 40 ans. Il était considéré comme le «prisonnier politique» le plus ancien d’Europe, incarcéré pour complicité d’assassinat, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1986. Washington, partie civile à son procès en 1987, a systématiquement combattu ses demandes de libération.
«Je suis heureux, déjà. Même si le parquet fait appel. C’est déjà une victoire et politique et judiciaire», a pour sa part réagi sur Radio France Internationale «RFI» son avocat Jean-Louis Chalanset. «Comme c’est le plus vieux prisonnier au monde lié au conflit du Moyen-Orient, je pense que la Cour d’appel aura la même lecture que le tribunal. C’est une condamnation à mort sinon», a-t-il dit.