(Rome, Paris, 17 octobre 2024). Assad s’inquiète des nouvelles attaques israéliennes contre son pays et craint d’être entraîné dans le conflit. Damas a commencé à imposer des restrictions au Hezbollah et aux autres milices pro-iraniennes opérant dans le pays
La guerre qui secoue le Moyen-Orient depuis un an pourrait encore s’étendre, impliquant de nouveaux pays, de nouveaux gouvernements et de nouveaux territoires. Israël continue de pilonner la bande de Gaza pour neutraliser le Hamas et de prendre pour cible de hauts responsables du Hezbollah au Liban.
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Le groupe libanais, mandataire de Téhéran, et d’autres milices pro-iraniennes étant actifs dans une grande partie de la région, Tsahal risque d’élargir son champ d’action, et de frapper avec de plus en plus d’insistance, par exemple la Syrie. Où, ces dernières heures, une attaque israélienne a été signalée dans la ville côtière de Lattaquié, qui a endommagé une position militaire ennemie.
La guerre au Moyen-Orient peut-elle s’étendre ?
Federico Giuliani, dans son analyse dans les colonnes du quotidien «Il Giornale», nous explique que ce n’est pas un hasard si le président syrien Bachar al-Assad a commencé à imposer des restrictions au Hezbollah et aux autres milices pro-iraniennes opérant dans son pays. La raison est simple : Assad craint que le territoire syrien ne soit utilisé par ces groupes pour lancer des attaques contre Israël et, en même temps, que Tsahal puisse commencer à frapper la zone. L’indiscrétion a été rapportée par des militants de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), selon lesquels la décision des autorités de Damas a été prise «en accord avec les Russes», par crainte que la Syrie ne soit entraînée dans la guerre contre Israël.
Assad est préoccupé par les nouvelles attaques israéliennes contre la Syrie, dont la dernière, comme mentionné, a été lancée ce matin contre la ville côtière de Lattaquié, causant deux blessés civils et d’importants dégâts matériels, comme l’a rapporté le ministère syrien de la Défense. Les militants expliquent que le gouvernement de Damas a émis des ordres militaires pour restreindre les activités du Hezbollah et d’autres milices pro-iraniennes dans les villages proches de Damas et de Homs, y compris le désert de Homs, qui pourraient être utilisés pour lancer des drones contre Israël.
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Des sources citées par l’OSDH sous couvert d’anonymat ont affirmé que des hommes du régime de Damas inspectaient les voitures portant des plaques d’immatriculation libanaises et contrôlaient les personnes arrivant du Liban, de peur que le territoire syrien ne soit utilisé pour attaquer Israël.
Les craintes de la Syrie et les manœuvres d’Israël
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme a expliqué que «des milliers de miliciens pro-iraniens, dont ceux du Hezbollah, se trouvent en Syrie et qu’Israël pourrait profiter de leur présence pour frapper et entraîner la Syrie dans une guerre dans laquelle personne n’a d’intérêt», (notamment Assad, fils de Hafez, Ndlr). Les sources ont également indiqué que la quatrième division de l’armée syrienne, sous le commandement du frère de Bachar al-Assad, Maher, avait donné des ordres stricts de ne pas attaquer le plateau du Golan et de ne pas «déclencher» le conflit avec Israël.
En outre, des points de contrôle maintiennent les forces gouvernementales syriennes à environ 15 kilomètres de la frontière avec Israël. Les forces russes sont également positionnées à 17 points le long de la frontière pour réduire les frictions. Enfin, les sites des milices pro-iraniennes sont patrouillés par des forces conjointes syriennes et russes dans divers endroits de Syrie, afin de «les surveiller», affirment les militants.
Rappelons qu’Israël cible régulièrement des sites militaires en Syrie liés à l’Iran et au Hezbollah.
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Ces attaques sont devenues plus fréquentes après le début des échanges de tirs le long de la frontière libano-israélienne le 8 octobre 2023, le Hezbollah attaquant des positions israéliennes soutenant les Palestiniens et son allié le Hamas. Les échanges se sont intensifiés au cours des trois dernières semaines et, le 1er octobre, Israël a lancé une invasion terrestre au sud du Liban, dont les médias n’ont trop parlé.