(Roma, 25 septembre 2024). Selon plusieurs sources françaises, les autorités commencent à douter des objectifs réels de la manifestation prévue ce mercredi 25 septembre à Bordeaux, dans le sud-ouest du pays, et dimanche 29 septembre dans la capitale Paris. Elles craignent des débordements antisémites et des troubles à l’ordre public
Selon ces sources, «il est vrai que les manifestations sont autorisées, mais les appels à manifester largement relayés sur les réseaux sociaux, et les commentaires des internautes, très souvent antisémites, laissent craindre des débordements». D’autant plus que les organisateurs de ces rassemblements sont connus pour appartenir à des organisations de la gauche, française et libanaise, animés davantage par leur antisémitisme que par leur humanisme. D’aucuns suspectent cette mouvance de servir la cause du Hamas et du Hezbollah, non pas pour défendre les peuples palestiniens et libanais, mais pour en découdre avec Israël.
De ce fait, les autorités préfectorales redoutent des débordements en marge de ces manifestations et des troubles à l’ordre public, et la transposition des conflits du Moyen-Orient sur le sol français, avec le risque sécuritaire que cela peut engendrer. Mais malgré ces craintes, les manifestations ne sont pas encore interdites à ce stade.
Mais en scrutant les réseaux sociaux, nos sources prévoient un large boycott : «Les commentaires qui dénoncent le caractère terroriste du Hezbollah qui a pris le Liban en otage pour le compte de l’Iran sont plus percutants que les appels à dénoncer les bombardements israéliens». De même, ceux qui dénoncent les attaques du Hamas le 7 octobre 2023 sont plus nombreux que ceux qui condamnent la réaction «disproportionnée» d’Israël à Gaza. Nos sources rappellent que «le Hezbollah a tenté, dès octobre 2023, de mobiliser les Libanais de France, à travers l’association qui lui sert de couverture (Al-Ghadir), pour exercer des pressions sur Israël et l’empêcher de bombarder le Liban, tout en refusant de s’engager à ne pas provoquer l’Etat hébreu». Mais son «opération de séduction», inspirée de la «taqiya» (l’art de dissimulation), a échoué.
Un expert italien en la matière nous confie qu’il est intéressant de scruter les manifestations de ces prochains jours, les slogans qui y seront chantés et les pancartes qui seront portées, pour mesurer l’ampleur du risque que prennent les autorités françaises à autoriser ces rassemblements, dans un contexte d’une grave complexité. Et l’expert ayant demandé l’anonymat d’ajouter : Il faut aussi mesurer l’impact de ces manifestations sur le terrain : empêcheraient-elles le Hezbollah de continuer à harceler et provoquer Israël ? Libèreraient-elles les Libanais et les Palestiniens de l’occupation du Hezbollah et du Hamas ? Empêcheraient-elles Israël de poursuivre ses raids meurtriers au Liban et à Gaza ? Soigneraient-elles les victimes de ces bombardements ? Ou s’agit-il simplement d’une sorte de légitimation d’organisations classées sur la liste des organisations terroristes par des manifestations antisémites ? L’avenir nous le dira !
Et l’expert italien de conclure : la manifestation prévue aujourd’hui, sera un test pour celle de dimanche, qui sera (ou non) interdite par les autorités transalpines, notamment avec l’arrivée à Place Beauvau du nouveau Ministre de l’Intérieure Bruno Retailleau.