Israël mènes des frappes préventives pour retenir le Hezbollah. Un bruit de révolte au Liban

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(Rome, 23 septembre 2024). Les Israéliens espéraient que «grâce à de nouvelles attaques sophistiquées contre les outils de communication du Hezbollah et à l’élimination de plusieurs membres clés de sa branche armée, le groupe serait persuadé de se retirer de la frontière israélo-libanaise», a écrit Patrick Kingsley du New York Times, ce qui implique clairement que le «calcul» s’est une fois de plus avéré erroné. Malgré les appels internationaux lancés en vue de la 79e Assemblée générale des Nations unies à New York, à partir d’aujourd’hui, Tel-Aviv et les miliciens du Hezbollah ont en effet intensifié leurs attaques de part et d’autre de la frontière. Le retour en arrière, observent de nombreux analystes, est encore loin, même si, en paroles, les deux parties maintiennent qu’elles ne veulent pas déclencher une dangereuse escalade militaire dans la région, écrit «Il Tempo».

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«Israël ne veut pas d’une guerre à grande échelle», a déclaré à plusieurs reprises le Premier ministre Benyamin Netanyahu, réitérant toutefois la «nécessité vitale» de protéger son peuple et de rétablir la sécurité dans le nord du pays. La nouvelle vague d’attaques «généralisées» lancées par Tsahal contre des cibles du Hezbollah au Liban sont, selon des sources gouvernementales citées par les médias israéliens, «des réponses aux attaques incessantes et à grande échelle» que le Hezbollah mène depuis près d’un an contre des centres de population israélienne.

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Tel-Aviv note également que les derniers raids des militants chiites pro-iraniens ont vu l’utilisation de roquettes à plus longue portée, ce qui semble un symptôme d’une guerre entrée dans une nouvelle phase : aujourd’hui, selon la même source, la vie de près d’un demi-million d’Israéliens est en danger, bien plus que les centaines de personnes qui se trouvaient dans les zones frontalières et qui ont déjà été évacuées.

L’armée israélienne a toujours défendu le caractère purement défensif de sa guerre qu’elle a menée en réponse au massacre perpétré le 7 octobre 2023. L’objectif, réitère-t-elle, est d’anéantir définitivement les militants pro-iraniens du Hezbollah qui constituent la seule véritable menace pour la stabilité de toute la région et qui «tiennent en otage» à la fois les Palestiniens et les Libanais. Mais celui qui tire les ficelles, c’est l’Iran, un État qui, aux yeux d’Israël, menace non seulement le Moyen-Orient mais aussi l’ensemble de l’Europe ainsi que la sécurité mondiale. Steven Cook, analyste principal et professeur d’études sur le Moyen-Orient et l’Afrique au «Council on Foreign Relations», a assuré lors d’un débat organisé par le groupe de réflexion sur la possibilité d’une guerre plus large dans la région à la lumière des promesses de vengeance iraniennes que «le Hezbollah n’est pas populaire au Liban» et que «de nombreux Libanais ne veulent pas la guerre et ne veulent pas non plus que le Hezbollah les entraîne dans la guerre». Éviter l’escalade, trouver un accord et ramener les otages chez eux sont également des priorités pour la plupart des Israéliens. Dans les prochains jours, la communauté internationale et à l’ONU seront informées qu’Israël exige l’application immédiate de la résolution 1701 et la fin de la présence armée du Hezbollah au sud du Liban.