Iran : un réseau de 12 espions israéliens démantelé

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(Rome, 24 septembre 2024). Les autorités iraniennes ont réussi à démanteler un réseau d’espions israéliens, mettant en évidence l’équilibre délicat des opérations de renseignement entre deux des plus grandes puissances du Moyen-Orient. Les tensions entre Israël et l’Iran sont depuis longtemps au cœur de la dynamique géopolitique de la région, alimentées par les conflits idéologiques, des ambitions nucléaires et des rivalités militaires, écrit Giuseppe Gagliano dans les colonnes de «Notizie Geopolitiche», le média spécialisé dans l’Actualité Géopolitique.

L’arrestation de 12 personnes par le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI ou Pasdaran), accusées d’être des collaborateurs du régime sioniste, représente un signal clair de la manière dont Téhéran renforce ses capacités de contre-espionnage pour défendre ses intérêts nationaux.

Ces arrestations s’inscrivent dans un contexte plus large d’opérations clandestines qui voient souvent Israël impliqué dans des actions de sabotage et de collecte de renseignements sur le territoire iranien, notamment en relation avec le programme nucléaire de Téhéran, que l’État hébreu considère comme une menace existentielle. La déclaration du CGRI, qui établit un lien entre ces activités d’espionnage et l’échec d’Israël et de ses alliés occidentaux lors des récentes opérations contre le Liban et Gaza, souligne la manière dont Téhéran tente de tirer parti des erreurs perçues par ses adversaires afin de consolider son propre prestige tant au niveau interne qu’externe.

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Dans ce contexte, Israël continue de considérer l’Iran comme le principal obstacle à la stabilité régionale et utilise par conséquent son réseau de renseignement pour recueillir des informations et déstabiliser l’appareil de sécurité iranien. L’Iran, pour sa part, maintient une stratégie de défense agressive, à la fois par le renforcement de ses programmes de surveillance interne et par des opérations de renseignement à l’étranger, notamment dans des pays comme la Syrie et le Liban, où il exerce une forte influence politique et militaire.

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La rivalité entre les deux pays ne se limite pas seulement à l’espionnage, mais s’étend également à la sphère géopolitique plus large, où chacun cherche à influencer la dynamique de la région par le biais d’alliances stratégiques et de soutien aux groupes armés. Le démantèlement du réseau d’espionnage n’est donc que le dernier chapitre d’une longue histoire de confrontations secrètes entre Téhéran et Tel-Aviv, qui continue de définir l’équilibre géopolitique du Moyen-Orient.