(Rome, Paris, 23 septembre 2024). Les images satellite montrent la zone de lancement entièrement rasée et transformée en un immense cratère. Le premier à partager les images, selon ce que rapporte le média «Adnkronos», est un utilisateur de la plateforme X
Quatrième échec pour le super missile de Vladimir Poutine, avec cette fois des résultats dévastateurs. Le test du missile intercontinental RS-28 Sarmat, qui pèse plus de 208 tonnes et mesure 35 mètres de long, se serait en effet soldé par son explosion et la destruction du site de lancement : en témoignent les photographies prises par les satellites et partagées en premier par un utilisateur sur X puis par différents médias, comme le rapporte la chaine «Sky Tg24». Au même moment, plusieurs sources évoquaient un incendie près du silo d’où devait être lancé le SARMAT. «Une image haute résolution prise le même jour sur la zone d’essais montre la dévastation complète du site avec un cratère de plusieurs dizaines de mètres de diamètres, indiquant que le missile a semble-t-il explosé dans son silo», indique Etienne Marcuz, spécialiste dans l’aéronautique, sur X.
La dynamique de l’accident
L’accident se serait produit samedi 21 septembre au cosmodrome de Plesetsk, dans le nord-ouest de la Russie. Selon les informations recueillies par les analystes et les experts, le Sarmat a explosé sur le site de lancement, créant un immense cratère au sol et causant d’importants dégâts. Selon les premières fuites, l’explosion de l’engin n’était pas due à une tentative de lancement, mais se serait produite lors du chargement du carburant liquide. L’absence d’avions Cobra Ball de l’OTAN, lors de l’événement, vient également étayer la thèse d’un accident survenu lors de la phase de chargement. Ces avions sont chargés de surveiller les lancements et les tests de missiles tels que celui prévu par la Russie, où ils sont équipés de capteurs lui permettant de suivre les vols de missiles balistiques, nous confie un expert. Ils les traquent pour la phase ascensionnelle et la phase de rentrée, notamment pour lutter contre la prolifération des missiles balistiques. «Trois exemplaires de cette version sont actuellement en service», ajoute-t-il.
Le fonctionnement du Sarmat
Il y a un an, le ministère russe de la Défense a annoncé que le missile serait déployé pour des opérations de combat «dans un avenir proche» et qu’il ferait ses débuts dans la guerre en cours avec l’Ukraine. Les missiles sont produits par Krasmash, une entreprise militaro-industrielle, filiale de l’agence spatiale nationale Roscomos. A l’époque, à l’automne 2023, Poutine avait assuré que les tests du missile balistique intercontinental étaient terminés.