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France : le gouvernement Barnier menacé de censure

(Rome, 22 septembre 2024). La France reste dans la tourmente, des manifestations ont eu lieu hier dans une cinquantaine de villes à travers le pays

Après deux mois d’impasse et de négociations très compliquées, le gouvernement du premier ministre en charge Michel Barnier est né. Un gouvernement déjà contesté non seulement par la gauche qui, bien que sortie victorieuse mais sans majorité absolue des élections législatives de juillet, est restée hors-jeu et dénonce aujourd’hui un gouvernement qui tend à droite, illégitime et sans avenir.

Les ministres clés

Voici donc quelques-uns des principaux ministres, explique Carla Rumor de la chaine «TG LA7» : Antoine Armand, 33 ans, ira à l’économie, aux finances et à l’industrie, il remplacera le vétéran Bruno le Maire et devra gérer un important trou budgétaire ; aux affaires étrangères Jean-Noël Barrot ; à l’intérieur, Bruno Retailleau, tandis que Sébastien Lecornu est confirmé à la Défense. Plus généralement, les 39 ministres sont tous issus du camp macronien, de la droite républicaine et d’autres formations centristes. «Maintenant, au travail», a écrit le Premier ministre Michel Barnier, fixant pour cet après-midi l’installation de la nouvelle équipe économique et convoquant le premier conseil des ministres à l’Elysée pour demain à 15 heures. Mais la France reste dans la tourmente, hier dans une cinquantaine de villes du pays, des manifestations ont eu lieu avec pour mot d’ordre : «à quoi ça sert de voter», précisément pour protester contre le président Macron qui avait confié la tâche de former le gouvernement à Michel Barnier, alors que le parti des Républicains (LR) dont il est issu n’est arrivé que quatrième aux élections de juillet dernier. Un nom qui embarrasse même certains proches du Président, est celui de Bruno Retailleu, un faucon républicain (LR) et champion de la lutte contre l’immigration.

Les scénarios possibles

Nous verrons si le gouvernement parvient à surmonter le vote de confiance au Parlement. Le leader d’extrême gauche Jean Luc Mélenchon a déjà parlé d’une motion de censure, tout comme l’ancien président socialiste François Hollande. Beaucoup dépendra aussi de l’extrême droite de Marine le Pen, qui est également sortie renforcée des élections de juillet dernier et dont dépend la stabilité du gouvernement, Le Pen a déjà déclaré que son Rassemblement national (RN) attendrait de connaître la manœuvre financière, mais son Dauphin Jordan Bardella a déjà été clair : «ce gouvernement n’a pas d’avenir, car il marque le retour du macronisme par la petite porte».

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