Ukraine : les États-Unis seraient proches de fournir des missiles longue portée pour frapper la Russie

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(Rome, 03 septembre 2024). Le dernier tabou de la guerre en Ukraine pourrait bientôt tomber. Les États-Unis sont sur le point de conclure un accord pour fournir à Kiev des missiles de croisière à longue portée, des armes qui pourraient pénétrer profondément en territoire Russe. L’Ukraine devra toutefois attendre plusieurs mois avant que Washington ne résolve les problèmes techniques et n’envoie les missiles, ont déclaré des responsables américains à l’agence Reuters. La fourniture appelée «JASSM» (Joint Air-to-Surface Standoff Missiles) pourrait ainsi faire partie d’un nouveau programme d’aide militaire que les États-Unis devraient annoncer cet automne, ont déclaré trois sources anonymes, tel que rapporté par «Il Tempo».

Toutefois, expliquent les sources, aucune décision définitive n’a encore été prise. L’envoi de «JASSM» en Ukraine pourrait modifier considérablement le paysage stratégique du conflit, plaçant une plus grande partie du territoire russe dans la ligne de mire de puissantes armes de précision ; un scénario qui inquiète l’administration de Joe Biden, ont déclaré les responsables. Des analystes militaires estiment qu’un tel arsenal pourrait contraindre Moscou à éloigner par précaution ses avions, ses dépôts de munition et ses concentrations de troupes à plusieurs centaines de kilomètres de la frontière ukrainienne, ce qui affecterait son effort de guerre. Cela compliquerait la capacité de la Russie à poursuivre ses opérations offensives et pourrait potentiellement donner à l’Ukraine un avantage stratégique. Les lancer depuis des points proches de la frontière nord de l’Ukraine avec la Russie pourrait leur permettre d’atteindre des installations militaires aussi éloignées que les villes russes de Voronej et Briansk. Au sud, cela pourrait permettre des attaques contre des aérodromes ou des installations navales en Crimée. Le tout avant les élections présidentielles américaines de novembre.

Cependant, estime un expert, rien n’indique que l’administration Biden est disposée à lever les restrictions qu’elle impose aux frappes ukrainiennes en territoire russe, limitées pour le moment aux zones frontalières.