(Rome, 27 juillet 2024). La France et l’Elysée poussent un soupir de soulagement. Après des attaques sur le réseau ferroviaire dans diverses régions du pays qui avaient laissé présager d’autres sabotages possibles dans la journée, la cérémonie d’ouverture des JO de Paris s’est déroulée dans un climat de forte tension mais sans problèmes sérieux de sécurité. L’événement sur la Seine s’est déroulé comme prévu, les délégations des pays participants défilant à bord de dizaines de bateaux devant les chefs d’État et le public rassemblés dans la capitale. Le Président Sergio Mattarella était également présent pour assister au passage de l’équipe d’Italie, avec Gianmarco Tamberi comme porte-drapeau, avant de repartir sous une pluie battante, écrit «Il Fatto Quotidiano».
Les conditions étaient les pires auxquelles la France pouvait s’attendre. Tandis qu’une partie des forces de sécurité s’occupait d’assurer le bon déroulement de cet important évènement, une autre partie s’affaire toujours à enquêter sur les actions de sabotage qui ont perturbé le système ferroviaire autour de la capitale et dans plusieurs régions. Au moment de la rédaction de ces lignes, on ne sait pas encore, clairement, qui est responsable de ces actes, bien que les méthodologies, comme le rapporte Paris, rappellent beaucoup les actions éclair de l’extrême gauche.
Une série d’actes de malveillance avec des engins incendiaires a paralysé l’ensemble du réseau de trains à grande vitesse (TGV), impliquant jusqu’à 800.000 passagers. Il s’agit «d’une attaque contre la France», a déclaré le directeur général des chemins de fer français, Jean-Pierre Farandou. Le Premier ministre Gabriel Attal, dans un message publié sur X, parle d’«actes de sabotage» menés de manière «préparée et coordonnée». Et d’ajouter : «Les conséquences sur le réseau ferroviaire sont massives et graves».
Pendant que les services de renseignement français s’affairent à reconstituer la dynamique de ces actes, les responsabilités et les motivations de l’attaque contre la France, les derniers préparatifs du grand événement parisien se poursuivaient jusqu’à 20 heures, heure à laquelle tout a commencé. Une cérémonie qui peut être divisée en deux parties. La première caractérisée par le traditionnel défilé des délégations, mais plus évocatrice que d’habitude avec le passage sur la Seine à bord des bateaux, sous les yeux du public et des autorités et alterné de spectacles et de performances. Une partie jugée modérée, très longue et avec quelques problèmes de mise en scène qui nous ont empêché de capter le passage de certaines équipes, même importantes.
La deuxième partie de la cérémonie était entièrement axée sur le parcours de la flamme olympique et notamment sur les prestations de nombreux artistes internationaux qui se sont relayés sur les différentes scènes, Lady Gaga et Céline Dion entre autres, ainsi que des tournages spectaculaires, des effets spéciaux et de l’image finale spectaculaire d’une montgolfière s’élevant dans le ciel alimentée par le feu de la flamme olympique. Celle-ci a brûlé tout au long de la soirée, passant des mains, entre autres, de Zinedine Zidane à celles de nombreux athlètes du présent et du passé qui ont marqué l’histoire du plus ancien événement sportif du monde, de Rafael Nadal à Serena Williams, de Tony Parker au plus ancien champion olympique encore en vie, le centenaire Charles Coste, quintuple champion olympique de cyclisme. Le tout sous la bannière de la tradition française, à commencer par la devise révolutionnaire Liberté, Egalité, Fraternité.