(Rome, Paris, 04 juin 2024). Saeed Abiyar a été éliminé lors d’une frappe menée par l’armée de l’air israélienne près d’Alep. Il s’agit du premier officier iranien à être tué depuis l’attaque de Téhéran contre Israël en avril dernier
Les officiers supérieurs des Pasdarans sont de nouveau dans le collimateur d’Israël. Selon les médias de Téhéran, entre le samedi 1er et les premières heures du lundi 3 juin, l’armée de l’air de l’État hébreu a mené plusieurs raids près d’Alep, en Syrie. Parmi les victimes de ces attaques, se trouvait le général de la Force d’al-Qods, Saeed Abiyar, comme le rapporte «Il Giornale».
Cet officier était présent dans le pays depuis 2012 et avait joué le rôle de consultant auprès de Damas dans la lutte contre l’État islamique et les opposants au gouvernement de Bachar al-Assad. Selon des photographies publiées sur les réseaux sociaux, le cercueil d’Abiyar enveloppé par le drapeau iranien a été transporté au sanctuaire Sayyida Zaynab, près de la capitale syrienne. Son élimination est la première d’un haut responsable des Gardiens de la Révolution depuis avril dernier, lorsqu’Israël a bombardé le complexe de l’ambassade iranienne à Damas, tuant plusieurs commandants et que l’Iran a répondu par une attaque de 300 drones et missiles balistiques, ayant causé que des dégâts minimes.
Abiyar est présenté par Tasnim comme un conseiller, terme que l’Iran utilise pour désigner l’ensemble de son personnel militaire en Syrie. Selon le New York Times, Abyar faisait partie de la Force Al-Qods expéditionnaire du CGRI et était stationné en Syrie depuis 2012, rapporte les médias.
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Il est toutefois peu probable que Téhéran ordonne une quelconque réponse. La République islamique continue en effet de subir les conséquences de la mort du président Ebrahim Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian dans le crash de leur hélicoptère en mai.
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Outre la réorganisation institutionnelle, avec la nomination de nouveaux chefs de l’exécutif et de la diplomatie intérimaires, les autorités sont occupées par les élections anticipées qui se tiendront le 28 juin et pour lesquelles 80 candidats de diverses factions politiques se sont déjà inscrits, parmi lesquels d’anciens l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad et Vahid Haghanian, qui, pendant des années, a été la «main invisible» de l’ayatollah Ali Khamenei.
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Quant à l’attaque israélienne, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), 17 personnes ont été tuées et 15 autres ont été blessées, parmi lesquelles des Irakiens, des Syriens et des membres du Hezbollah. De plus, les avions à réaction portant l’étoile de David auraient visé une usine de cuivre et un dépôt d’armes. L’Etat hébreu a lancé une série d’attaques dans les territoires contrôlés par Damas depuis le début de la guerre contre le Hamas.
La Syrie, en effet, sert de quartier général aux Forces d’al-Qods, l’unité des Pasdaran qui opère principalement à l’étranger et est chargée de coordonner ce que l’on appelle «l’axe de la résistance», autrement dit ce réseau de milices qui, du Yémen au Liban, sont dirigés directement par Téhéran et qui, depuis le 7 octobre, ont attaqué à plusieurs reprises Israël et les bases américaines situées au Moyen-Orient.