Israël annonce l’envoi de nouvelles troupes à Rafah

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(Rome, Paris, 16 mai 2024). De violents affrontements ont été enregistrés dans le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, où, selon Tsahal, «le Hamas tente de rassembler ses forces»

Israël s’est engagé à «intensifier» son offensive terrestre à Rafah, malgré les craintes de la communauté internationale et les appels des États-Unis à ne pas lancer une opération à grande échelle dans la ville située à l’extrême sud de la bande de Gaza. Le ministre de la Défense Yoav Gallant a déclaré que «des forces supplémentaires allaient entrer» dans la zone de Rafah et que «cette activité allait s’intensifier». «Des centaines de cibles ont déjà été touchées et nos forces manœuvrent dans la zone», a-t-il ajouté, après avoir rendu visite aux troupes. De violents affrontements ont été enregistrés dans le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, où, selon Tsahal, «le Hamas tente de rassembler ses forces». Au cours de la nuit, cinq soldats israéliens ont été tués et sept autres ont été blessés par des «tirs amis» lorsque deux chars ont par erreur bombardé le bâtiment dans lequel ils se trouvaient, comme le rapporte l’agence «AGI».

Pendant ce temps, depuis Manama où les représentants des 22 pays de la Ligue arabe se sont réunis pour un sommet sur la guerre en cours dans la bande de Gaza, le chef de l’Autorité nationale palestinienne (ANP) Mahmoud Abbas «Abou Mazen», a pointé du doigt le Hamas : «L’opération militaire menée unilatéralement le 7 octobre a fourni à Israël de nouveaux prétextes et justifications pour attaquer la bande de Gaza». Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, l’organisation a appelé au déploiement de soldats de maintien de la paix des Nations Unies dans les territoires palestiniens occupés jusqu’à ce qu’une solution fondée sur la coexistence de deux États soit mise en œuvre. Pendant ce temps, le projet américain visant à augmenter le flux d’aide dans la bande de Gaza se poursuit : comme le rapporte le commandement central «Centcom», la jetée flottante construite au large de Gaza a été ancrée à l’une des plages. «Aucun soldat américain n’est entré à Gaza», a souligné le Centcom dans une note, précisant que «des camions chargés d’aide humanitaire devraient commencer à arriver à terre dans les prochains jours». Les Nations Unies réceptionneront l’aide et coordonneront sa distribution à Gaza.

Sur le front libanais, des coups de tirs ont été quotidiennement échangés : un drone explosif a percuté un véhicule militaire dans la région de Metula, blessant trois militaires, dont un grièvement. Tsahal a répondu en attaquant plusieurs cibles dans le pays des Cèdres. Selon les médias libanais, il y a eu deux morts dans une attaque dans le sud et le Hezbollah a annoncé que le bilan total avait atteint 300 morts. Sur un autre plan, l’Afrique du Sud a accusé Israël d’avoir intensifié le «génocide» à Gaza, lors d’une nouvelle session devant la Cour internationale de Justice à La Haye, qui a exhorté les juges à ordonner la fin de l’assaut israélien sur Rafah, à l’extrême sud de la bande. «L’Afrique du Sud espérait auparavant, devant ce tribunal, arrêter ce processus génocidaire pour préserver la Palestine et son peuple. Le génocide israélien s’est poursuivi à un rythme soutenu et vient d’atteindre une nouvelle étape horrible», a dénoncé l’ambassadeur d’Afrique du Sud aux Pays-Bas Vusimuzi Madonsela. Ce dernier, accuse Israël d’avoir ignoré les précédentes décisions de la CIJ et les instructions du Conseil de sécurité des Nations unies. Et Madonsela d’ajouter : «le génocide israélien s’est poursuivi à un rythme soutenu depuis la dernière audience de la Cour et vient de franchir une nouvelle étape horrible, avec de l’opération en cours dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza».