Yoav Gallant «prêt à répondre à l’Iran». Israël retire ses troupes terrestres du sud de Gaza

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(Paris, Rome, 07 avril 2024). Les Forces de défense israéliennes ont retiré leurs troupes qui avançaient au sud de la bande de Gaza. Le ministre de la Défense Yoav Gallant a quant à lui fait savoir qu’Israël était prêt à tout scénario contre Téhéran

L’ombre d’une réaction iranienne, la nécessité de réorganiser ses défenses, la gestion des opérations militaires dans la bande de Gaza. Ce sont des heures cruciales pour Israël, aux prises avec un double front enflammé : le conflit en cours contre le Hamas, d’une part, et de l’autre, le risque hypothétique d’une escalade avec Téhéran. Ce n’est pas une coïncidence si Tel Aviv évolue en pensant à tous les scénarios. Même le pire. Il s’agit d’un «bras de fer» simultané avec le groupe palestinien et les Iraniens, écrit Federico Giuliani dans «Il Giornale».

Le mouvement d’Israël

L’événement le plus important de ces dernières heures coïncide avec la décision des Forces de défense israéliennes (FDI) de retirer les troupes avançant au sud de la bande de Gaza. Concrètement, la 98e division, composée de trois brigades, a quitté la zone après quatre mois d’opérations. Il semble toutefois que la Brigade Nahal restera sur le terrain en tant que force stationnaire.

Le journal «Times of Israel» a souligné que désormais seule la brigade Nahal susmentionnée resterait active sur ce terrain, avec pour tâche de sécuriser le soi-disant corridor de Netzarim, qui traverse Gaza depuis la région de Beeri, dans le sud d’Israël, jusqu’à la côte de la bande. Le couloir en question permet à Tsahal de mener des raids dans le nord et le centre de Gaza, empêche les Palestiniens de retourner dans la partie nord de la bande et permet aux organisations humanitaires d’acheminer de l’aide directement au nord de cette même bande.

Aucun détail n’a été fourni concernant le retrait de Tsahal de la zone susmentionnée. Il ne peut être exclu que Tel-Aviv ait allégé sa présence dans la bande de Gaza pour renforcer ses défenses en vue d’une attaque de Téhéran. Selon d’autres médias, le retrait permettrait cependant à Tsahal de se concentrer davantage sur les raids basés sur le renseignement, mais aussi de transférer et de réorganiser ses troupes en vue d’une invasion imminente de la ville de Rafah. Plusieurs observateurs émettent l’hypothèse que le changement de rythme israélien pourrait être dû à d’hypothétiques progrès dans les forums de négociation.

En attendant Téhéran

Ce qui est certain, c’est que le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que le pays avait «terminé les préparatifs en vue d’une réponse à tout scénario qui pourrait se développer contre l’Iran». Gallant s’est exprimé lors d’un briefing avec des chefs militaires israéliens, en présence, entre autres, du chef des opérations militaires, le général Oded Basyuk, et du chef de la Direction du renseignement militaire, le général Aharon Haliva.

«Le système de défense a terminé ses préparatifs en vue d’une réponse à tout scénario qui pourrait se développer avec l’Iran», a réitéré le ministre. Indépendamment du retrait d’une partie substantielle de ses troupes de la bande de Gaza, Israël n’entend pas se laisser prendre au dépourvu par Téhéran.

Au cours des dernières heures, les États-Unis ont déclaré qu’ils s’attendaient à une attaque «significative» de l’Iran au cours de la semaine prochaine, visant Israël ou des actifs américains dans la région, en réponse à l’attaque israélienne sur Damas qui a coûté la vie à d’éminents responsables iraniens. Washington estime qu’une attaque de l’Iran est «inévitable», un point de vue partagé par Israël. Les deux gouvernements travaillent donc à la préparation à cette attaque.