(Rome, Paris, 05 avril 2024). L’ambassade d’Israël à Rome, près de la Villa Borghèse, ferait partie des bureaux diplomatiques fermés par crainte d’une attaque iranienne
La crainte d’une attaque iranienne gagne aussi l’Italie après le raid israélien mené contre le consulat de Damas le 2 avril. Si l’État hébreu se barricade en prévision d’éventuelles représailles, le niveau d’alerte augmente également à l’étranger.
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L’ambassade d’Israël en Italie, située dans la rue Michele Mercati, près de la Villa Borghese, a été fermée. Le siège diplomatique à Rome fait partie de ceux fermés aujourd’hui par mesure de précaution, suite aux informations faisant état de possibles représailles iraniennes après le raid mené contre le consulat de Téhéran à Damas, selon des sources bien informées. Toutefois, selon les mêmes sources, il s’agirait d’une décision autonome prise par l’ambassade. Les comptes X et Facebook de l’ambassade ne contiennent aucun message ou explication quant à sa fermeture. Le site Internet du siège diplomatique ne signale non plus de changement dans l’utilisation des services. Nous avons essayé de joindre l’ambassade par téléphone mais en vain, nous explique Francesca Salvatore dans «Il Giornale».
Des sources diplomatiques israéliennes interrogées par l’Agence «Nova» n’ont cependant ni confirmé ni démenti la nouvelle de la fermeture du siège diplomatique israélien. Auparavant, le journal «The Times of Israel» avait rapporté que Tel Aviv avait décidé aujourd’hui de fermer 28 ambassades dans le monde par crainte de représailles. Cette mesure de précaution intervient à l’occasion de la Journée Al-Qods, la Journée internationale de Jérusalem instituée en 1979 par le leader de la révolution iranienne, Rouhollah Ayatollah Al-Khomeini, le dernier vendredi du mois sacré islamique du Ramadan, qui coïncide cette année avec le 182e jour de guerre entre les forces israéliennes et le Hamas dans la bande de Gaza.
La crainte de représailles délocalisées grandit chaque jour. Attaquer Israël directement serait en fait une décision trop risquée pour Téhéran. C’est pourquoi une attaque contre l’État hébreu en dehors de son territoire, en Europe comme dans le reste du monde, est considérée comme plus probable, telle qu’une opération par procuration. Une opération qui aurait un double effet : celui d’exercer une vengeance, et en remuant également les eaux occidentales. Malgré cette forte probabilité, la tension reste très vive, notamment en Israël : hier, en effet, le pays tout entier s’est détraqué.
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Le dysfonctionnement du système GPS avait provoqué désagréments et inquiétude au sein de la population, paniquée en raison d’une prétendue attaque imminente, déclenchant des files d’attente dans les supermarchés et les distributeurs automatiques. De nombreux Israéliens se sont plaints que les résultats de recherche des lieux qu’ils entrent via le GPS de leur voiture ou lorsqu’ils envoient leur position via WhatsApp, semblent apparaître en Égypte ou au Liban.