(Paris, Rome, 11 mars 2024). Depuis dimanche soir, « plusieurs services de l’Etat sont la cible de cyberattaques dont les modalités techniques sont classiques mais l’intensité est sans précédent », ont rapporté les services du Premier ministre français
Sur le web, de nombreux services de l’Etat français sont depuis hier la cible de cyberattaques d’une « intensité sans précédent », dont l’impact a entre-temps été « réduit » et l’accès aux sites « rétabli », a déclaré le cabinet du Premier ministre à France Presse. Les services de Matignon, rapportés par l’agence «AGI», ajoutent que ces attaques « ne peuvent pas, à l’heure actuelle, être attribués aux Russes ».
Depuis dimanche soir, « plusieurs services de l’Etat ont été la cible de cyberattaques dont les modalités techniques sont classiques mais dont l’intensité est inédite », ont indiqué les services du premier ministre. Parmi les sites concernés figurait celui du ministère du Travail. Une cellule de crise a été activée « pour déployer des contre-mesures et garantir la continuité des services informatiques », a encore expliqué Matignon.
Sur Telegram, plusieurs groupes de hackers ont revendiqué ces attaques visant certains ministères et administrations françaises. Parmi eux, « Anonymous Sudan » qui soutient la Russie et plusieurs causes islamistes. Selon plusieurs experts, les motivations concrètes d’Anonymous Sudan « ne sont pas claires ». Mais ce groupe, qui communique en arabe et en russe, est « apparu dans le paysage du hacking en ciblant les ennemis désignés par Moscou », tel que rapporté par la presse transalpine.
Ces pirates affirment avoir mené une « cyberattaque massive », ciblant des services du Premier ministre, les ministères de l’Economie, de la Transition écologique, de la Santé ou de la Culture, ainsi qu’une longue série de sites internet, du Conseil d’Etat jusqu’aux journées du Patrimoine.
« À l’heure actuelle, l’impact des attaques a été réduit pour la plupart des services et l’accès aux sites publics a été rétabli ». La direction interministérielle de l’informatique et l’ANSSI, (l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information), ont été mobilisées. La crainte des cyberattaques s’accentue à l’approche des Jeux olympiques de l’été prochain et avant même les élections européennes du 9 juin.