(Paris, Rome, 03 mars 2024). Plus de 20.000 hommes, 110 avions et plus de 50 unités navales : le méga exercice «Nordic Response» de l’Otan démarre dimanche dans l’Arctique et réunira jusqu’au 15 mars les troupes de treize pays alliés et de la Suède, en passe de rejoindre l’Alliance atlantique
L’exercice visant à simuler la réponse à une attaque venant de l’est aura son point focal en Norvège, en Suède et en Finlande, ainsi que dans les zones aériennes et maritimes correspondantes, écrit «Blue News».
L’activité en mer sera particulièrement intense avec plus d’une cinquantaine d’unités dont des sous-marins, des frégates, des corvettes, des porte-avions et divers navires amphibies, lit-on sur le site web du commandement aérien de l’OTAN (Aircom), basé dans la ville allemande de Ramstein.
Plus d’une centaine d’avions de combat, dont des F-35B de l’US Marine Corps intervenant depuis Cherry Point (Caroline du Nord), des avions de transport, des avions de surveillance maritime, ainsi que des hélicoptères alliés et des avions des forces spéciales seront également déployés.
Sur le terrain, des milliers de soldats utiliseront divers systèmes d’artillerie, des chars, des véhicules de combat à chenilles ainsi que d’autres véhicules terrestres.
Le plus important exercice de l’OTAN depuis la guerre froide
«Nordic Response» s’inscrit dans le cadre du «Steadfast Defender» (Stde 24, littéralement Défenseur inébranlable), le plus grand exercice militaire de l’OTAN depuis la fin de la guerre froide.
«Nordic Response» est aussi l’occasion d’examiner le niveau d’interopérabilité des forces terrestres et navales, et pour tous les pays du «Sud», notamment la France, de s’entraîner dans une région aux conditions climatiques rudes, cet environnement que l’ennemi russe (jamais nommé mais bien dans tous les esprits) connaît très bien.
Pour la Suède, qui ne fait pas encore officiellement partie de l’Alliance atlantique, il s’agit d’une première : Stockholm a mis à disposition son territoire dans l’Extrême-Nord, en y engageant 4.500 soldats. La Finlande, membre de l’Alliance depuis avril dernier, participera également avec plus de 4.000 soldats et douze avions de combat.