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La proposition du Hamas à Israël: six semaines de trêve et 3.000 otages libérés

(Paris, Rome, 22 février 2024). La proposition sera probablement rejetée par Israël. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a jugé cette proposition «délirante». La date du début des opérations à Rafah se rapproche à grands pas et la diplomatie semble au point mort

Les terroristes du Hamas ont une fois de plus déclaré qu’ils étaient prêts à libérer les otages israéliens. Les conditions posées cette fois par l’organisation sont la libération de 3.000 prisonniers palestiniens détenus dans les prisons de l’État hébreu, y compris toutes les femmes et les mineurs. Le «Wall Street Journal», citant des sources égyptiennes, a également indiqué que le groupe souhaitait la libération des prisonniers purgeant de longues peines pour terrorisme, tel que rapporté par Filippo Jacopo Carpani dans «Il Giornale».

Le quotidien américain ajoute également que le Hamas a demandé une trêve de six semaines et que les discussions sur un cessez-le-feu permanent devront avoir lieu dès le premier jour de l’arrêt des combats.

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La proposition avancée par l’organisation palestinienne sera vraisemblablement jugée inacceptable et rejetée par Israël. Le 7 février, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait catégoriquement rejeté un premier projet d’accord présenté par les terroristes, qui prévoyait une trêve de quatre mois et demi, la libération de 1.500 prisonniers palestiniens et le retrait complet de Tsahal de la bande de Gaza. Autant de points que Netanyahu avait qualifiés de «délirants».

Dans la journée, le plus haut responsable de l’organisation, Moussa Abou Marzouk, a laissé entrevoir la possibilité d’une avancée dans les négociations, réitérant la nécessité d’un cessez-le-feu et la demande de libération de 500 prisonniers en échange de chacun des 134 otages encore détenus à Gaza. L’homme a également déclaré que le Hamas « poursuivra sa lutte jusqu’à la victoire ou le martyre » et ne déposera pas les armes. Il semble donc que la diplomatie soit vouée à un énième échec, alors que le début de l’avancée de l’armée israélienne sur Rafah, ville frontalière avec l’Égypte et dernier bastion des terroristes, se rapproche à grands pas.

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Le 11 février, des officiels du Caire ont transmis l’ultimatum d’Israël au mouvement Hamas : quatorze jours pour parvenir à un accord sur les otages, sinon Tsahal entrera dans le centre urbain où des centaines de milliers de civils palestiniens ont trouvé refuge au cours des mois de guerre. Les terroristes n’avaient plus beaucoup de temps pour assouplir leurs exigences et tenter de parvenir à un accord avec Tel-Aviv.

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Cependant, même les Israéliens ne semblent pas disposés à négocier. À plusieurs reprises, Netanyahu a rappelé l’importance d’une attaque contre Rafah pour atteindre l’objectif de l’élimination totale de l’organisation de la bande de Gaza. Le Premier ministre a également souligné que la pression militaire constitue le meilleur moyen et le plus efficace pour débloquer les négociations sur la libération des otages.

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