Les Houthis bombardent un nouveau cargo. Le géant Shell cesse de naviguer en mer Rouge

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(Paris, Rome, 16 janvier 2024). Le Zografia a été touché par un missile vers dix heures du matin, heure locale. Il semble avoir subi des dégâts mineurs et se dirige vers Suez pour une évaluation. Aucun blessé parmi l’équipage n’a été déclaré

Les attaques des Houthis contre des bateaux en mer Rouge se poursuivent. Le Zografia, un cargo grec battant pavillon maltais, a été touché par un missile à environ 100 milles nautiques de la ville yéménite de Saleef. Selon ce qu’a rapporté l’agence britannique «United Kingdom Marine Trade Operations», l’attaque s’est produite vers dix heures du matin, heure locale. Le navire marchand semble avoir subi des avaries mineures et est en route vers Suez pour une évaluation de la situation. Aucun membre d’équipage n’a été blessé, écrit Filippo Jacopo Carpani dans «Il Giornale».

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L’attaque a également été confirmée par les forces d’Ansar Allah, qui font partie des rebelles yéménites pro-iraniens. La société de sécurité londonienne «Ambrey» a précisé que «le navire a été touché alors qu’il traversait le sud de la mer Rouge en direction du nord». Ainsi, malgré les bombardements répétés des forces américaines et britanniques, les terroristes soutenus par Téhéran poursuivent leur campagne visant à perturber le commerce maritime mondial.

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Les routes qui traversent la mer Rouge sont en effet parmi les plus fréquentées au monde et plusieurs compagnies ont détourné leurs navires marchands vers le cap de Bonne-Espérance, afin d’éviter le détroit de Bab al-Mandab et les autres « zones rouges » de la région. La compagnie japonaise NYK a annoncé aujourd’hui dans une note qu’elle avait «ordonné à ses navires près de la mer Rouge d’attendre dans des eaux sûres» et qu’elle évaluait la «possibilité de changer de cap». Le géant Shell a également annoncé qu’il n’opérerait plus ses pétroliers dans la zone «jusqu’à nouvel ordre». La décision a été prise la semaine dernière en tenant compte de la menace qui pèse sur les équipages et des risques éventuels liés aux marées noires en cas d’attaques.

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Les Houthis ont commencé à attaquer des navires civils en novembre, déclarant leur soutien à la cause palestinienne (à la suite de l’attaque du Hamas le 7 octobre, Ndlr). Un mois plus tard, les États-Unis lançaient l’opération «Prosperity Guardian», mobilisant une force opérationnelle composée de navires militaires de divers pays afin de protéger les navires marchands transitant dans la zone. Par ailleurs, entre le 12 et le 14 janvier 2024, l’armée de l’air et la marine de Washington et de Londres ont mené des frappes aériennes et de missiles contre de nombreuses positions rebelles sur le territoire yéménite, touchant des systèmes de lancement, des dépôts de munitions, des centres de commandement, des installations de production et des systèmes radar.

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L’objectif était de réduire les capacités militaires des rebelles mais selon Charles Schmitz, professeur à l’Université de Baltimore et l’un des meilleurs experts des milices pro-iraniennes, «quelques attaques supplémentaires ne leur causeront pas de dommages de façon durable» car ils ont survécu à huit ans de guerre avec la coalition des États du Golfe dirigée par l’Arabie saoudite et, pour l’heure, les bombardements ne semblent pas avoir pour objectif «de détruire sensiblement leurs forces armées».