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Israël accentue la pression sur Gaza: «le Hamas commence à céder» et un veto américain au cessez-le-feu à l’ONU

(Rome, Paris, 09.12.2023). Le Hamas a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à mettre fin à la «guerre brutale» dans la bande de Gaza. Les États-Unis renouvellent leur soutien à Israël

L’opération militaire israélienne commence à mettre le Hamas sous pression, à en juger au moins par deux nouvelles parvenues ces dernières heures. Tout d’abord, le groupe palestinien a entre-temps demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de mettre fin à la « guerre brutale » dans la bande de Gaza, confirmant que les Forces de défense israéliennes (FDI) ont acculé les combattants de l’organisation. Des dizaines de miliciens se seraient rendus, tandis que le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que « le Hamas commence à céder à Gaza ». Dans le même temps, les États-Unis ont clairement indiqué qu’ils ne soutenaient pas les appels à un cessez-le-feu immédiat, écrit Federico Giuliani dans les colonnes du quotidien «Il Giornale».

Les signes du Hamas

« Nous appelons le Conseil de sécurité, la communauté internationale et tous les pays du monde à mettre fin à cette guerre brutale et à sauver la bande de Gaza avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré le bureau de presse du Hamas dans un communiqué. En réponse, le ministre israélien Yoav Gallant, s’adressant aux soldats de plusieurs bataillons (dont le Caracal, composé de femmes et d’hommes), a expliqué qu’il voyait « des signes qui indiquent que le Hamas commence à céder à Gaza ». « Vous tous, a-t-il ajouté, jouez un rôle clé à cet égard ».

A lire : Israël: selon des vidéos partagées à Gaza, des dizaines de miliciens du Hamas se sont rendus

« De plus en plus de miliciens du Hamas se rendent » et « nous tuons de plus en plus d’hommes du Hamas », a déclaré le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari, lors d’une conférence de presse. « Nos troupes opèrent simultanément au cœur des « centres de gravité » du Hamas dans le sud et le nord de Gaza, à Jabaliya, Chejaiya et dans la région de Khan Younès », a-t-il déclaré. « Nous sommes engagés dans des combats acharnés contre les terroristes du Hamas, qui se cachent dans les tunnels. Nous tuons de nombreux terroristes et nous voyons de plus en plus de terroristes se rendre au combat et se livrer à nos forces », a déclaré Hagari.

Soutien américain à Israël

Le représentant Américain à l’ONU, Robert Wood, a ainsi résumé la position des Etats-Unis sur le conflit entre Israël et le Hamas lors de la réunion du Conseil de sécurité. « Même si les États-Unis soutiennent fermement une paix durable, dans laquelle Israéliens et Palestiniens peuvent vivre en paix et en sécurité, nous ne soutenons pas les appels à un cessez-le-feu immédiat », a-t-il déclaré, assurant que les États-Unis feraient « tout ce qui est possible pour libérer tous les otages ». « Cela ne ferait que semer les graines de la prochaine guerre, car le Hamas n’a aucun désir de voir une paix durable et une solution à deux États », a conclu Wood.

La Maison Blanche a toutefois indiqué qu’Israël pouvait faire davantage afin de réduire le nombre de victimes civiles dans la bande de Gaza, ajoutant que les États-Unis « faisaient tout leur possible pour augmenter l’aide » à la population de l’enclave palestinienne. « Les Etats-Unis partagent l’inquiétude de la communauté internationale concernant la situation humanitaire dans la bande de Gaza », a ajouté la Maison Blanche.

Les États-Unis ont bloqué, avec leur veto, la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un « cessez-le-feu humanitaire à Gaza » et qualifiant la situation humanitaire de « catastrophique ». Malgré la pression exercée par le secrétaire général Antonio Guterres, le texte des Émirats, qui appelait également à la protection des civils et à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages encore détenus par le Hamas, a obtenu 13 voix, une abstention (Grande-Bretagne) et le veto américain.

Au total, plus de 500 personnes sont arrivées aujourd’hui en Égypte depuis le terminal de Rafah, dont 269 étrangers, pour la plupart des Russes, et 200 Palestiniens ayant la double nationalité, ainsi que 20 Palestiniens blessés et leurs accompagnateurs. Neuf membres d’organisations internationales et vingt médecins, jordaniens et émiratis, sont entrés à Gaza. Quatre-vingts camions humanitaires ont réussi à entrer dans la bande de Gaza, ainsi que trois camions-citernes transportant au total environ 90.000 litres.

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