(Rome, Paris, 02.12.2023). Les sirènes d’alerte aux raids aériens ont retenti tard dans la soirée dans le nord d’Israël, près de la frontière avec le Liban, et dans le sud, dans les localités proches de la bande de Gaza, où un hôpital a été touché
Le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas n’est déjà qu’un lointain souvenir. En fin de soirée, des sirènes d’alerte aérienne ont retenti dans le nord du pays, notamment près de la frontière avec le Liban, et dans le sud, dans les communautés proches de la bande de Gaza. Dans le même temps, le Hezbollah a annoncé avoir pris pour cible des groupes de soldats israéliens, toujours le long de la frontière entre les deux pays, près du site israélien de Ramya, leur infligeant des «coups directs» à l’aide d’«armes appropriées».
Reprise de la guerre entre Israël et le Hamas
Celles qui viennent de s’écouler furent des heures de feu. Tout au long de la journée, la première après la rupture de la trêve, des dizaines de sites israéliens ont été visés par des roquettes du Hamas lancées depuis Gaza. Dans l’après-midi, des sirènes ont également retenti près de Jérusalem et dans les colonies israéliennes de Tekoa et Eliav, en Cisjordanie, écrit le quotidien «Il Giornale».
Pour sa part, Israël a indiqué avoir attaqué 200 cibles militaires liées au Hamas, tandis que le mouvement pro-palestinien a fait état de la mort d’au moins 178 personnes en quelques heures. Tel Aviv a alors menacé de «la mère de toutes les leçons» contre le groupe ennemi : selon certaines sources, il prévoit une campagne qui durera un an, peut-être plus, la phase la plus intense de l’offensive terrestre se poursuivant jusqu’au début de 2024.
Par ailleurs, le dirigeant du parti Raam, Mansour Abbas, est devenu le premier responsable d’un parti arabe dans l’histoire d’Israël à appeler publiquement les factions armées palestiniennes à se démilitariser et à travailler avec l’Autorité palestinienne afin d’établir un État palestinien par des moyens non violents, rapporte la presse locale. «Les groupes militants palestiniens doivent déposer les armes. Ils doivent travailler main dans la main avec l’Autorité palestinienne afin de réaliser un mouvement national qui aspirera à un État de Palestine dans le cadre d’une solution pacifique aux côtés de l’État d’Israël», a déclaré le dirigeant arabe à la chaine CNN dans une rare interview avec les médias internationaux.
Affrontements à la frontière avec le Liban
Au moins trois personnes ont trouvé la mort, dont un membre du Hezbollah, dans des bombardements israéliens au sud du Liban. Le mouvement chiite, qui a attaqué l’armée israélienne, a identifié son affilié comme étant Mohammed Mazraani.
Tsahal a assuré avoir bombardé «une cellule terroriste» et «intercepté deux tirs » de roquettes tirées depuis le Liban et indiqué que son artillerie «a touché la source de l’attaque».
L’Agence de presse nationale libanaise a fait état de bombardements israéliens sur diverses zones du sud du pays. Avant les échanges de tirs, les zones frontalières étaient dans un état de calme prudent
Une explosion endommage un hôpital à Gaza
D’importants dégâts ont été causés de part et d’autre. A Gaza, l’hôpital Al Awda, qui n’a jamais cessé de soigner des patients depuis le 7 octobre, malgré plusieurs frappes aériennes et explosions, a dû faire face à une énième explosion. Une équipe de Médecins sans frontières (MSF) travaille toujours dans l’établissement, a rapporté les faits.
L’hôpital a reçu plus de 50 blessés, dont la plupart ont une nécessité de chirurgie orthopédique. «En raison du siège en cours et des attaques contre d’autres établissements médicaux, Al Awda, a écrit MSF, manque dangereusement de fournitures médicales et a désespérément besoin de médicaments et d’équipements. Les établissements de santé doivent être protégés». MSF a appelé à un cessez-le-feu immédiat et durable, ainsi qu’à une fourniture illimitée d’aide dans l’ensemble de la bande de Gaza.