Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a rencontré son homologue libyenne du gouvernement d’unité nationale (GUN), Najla al-Mangoush, la semaine dernière en Italie. Cela a été confirmé aujourd’hui par le ministère des Affaires étrangères de l’État hébreu, selon l’agence «Nova». Il s’agissait de la toute première rencontre officielle entre les chefs de la diplomatie des deux pays. Selon la presse israélienne, le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Ronan Levy, était également présent.
Cohen et al-Mangoush ont discuté des possibilités de coopération pour la préservation des sites du patrimoine juif (l’héritage du judaïsme) en Libye, de l’envoi de l’aide humanitaire israélienne, de projets agricoles, de la gestion de l’eau et bien plus encore. Cohen a qualifié la réunion d’«historique» et de «première étape» dans l’établissement de liens entre les pays. A noter que la majorité de la population juive libyenne a quitté le pays pendant les vingt années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, principalement pour aller en Israël.
Le site d’information «Times of Israel» rapporte que bien qu’Israël et la Libye n’aient pas de relations diplomatiques, des contacts entre le fils de Kadhafi, Saif al Islam, et des responsables israéliens sont depuis longtemps signalés. Non seulement. En janvier 2022, la presse israélienne avait fait état d’une rencontre à l’aéroport israélien Ben Gourion de Tel Aviv entre des responsables de l’Armée nationale libyenne autoproclamée (ANL) du général Khalifa Haftar, et des responsables israéliens. Auparavant, les médias israéliens avaient également fait état d’une rencontre en Jordanie entre le Premier ministre du gouvernement d’union nationale libyen, Abdelhamid Dabaiba, et des responsables israéliens. Cette information a cependant été aussitôt démentie par l’entourage du chef de l’exécutif libyen reconnu par l’ONU.