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Heineken quitte la Russie, 100% des actions vendues pour 1 euro

(Paris, Rome, 26.08.2023). « Bien qu’elle ait pris beaucoup plus de temps que nous l’avions espéré, cette transaction sécurise les sources de revenus de nos employés et nous permet de quitter le pays de manière responsable », a ainsi déclaré Dolf van den Brink, PDG de Heineken

Heineken a annoncé hier son retrait total de Russie, après avoir vendu ses activités au groupe Arnest, le plus grand fabricant russe de cosmétiques, d’articles ménagers et de boissons en conserve. Le géant néerlandais de la bière a entamé le processus de sortie du marché russe en mars 2022, à la suite de l’invasion de l’Ukraine, « entraînant une perte cumulée totale attendue de 300 millions d’euros », lit-on dans une note de l’entreprise. Les actifs, poursuit la note, ont été vendus pour un euro, avec un impact négligeable sur le bénéfice par action de 2023, tel que rapporté par la chaine «Sky Tg24».

Selon la presse française, Vladimir Poutine (au début de son opération spéciale en Ukraine, Ndlr), avait établi une nouvelle législation pour compliquer la tâche du départ de plusieurs entreprises de Russie. En avril dernier, il a publié un décret autorisant un contrôle temporaire des autorités russes sur les actifs des entreprises étrangères venant de pays « inamicaux ». Empêchant de facto les sociétés de se retirer de Russie. Il a aussi mis en place une taxe, à hauteur de 5 % des actifs concernés, pour les entreprises qui voulaient quitter le pays.

La transaction

Outre la reprise des actifs, qui comprennent 7 brasseries, Arnest Group reprendra les 1.800 salariés en Russie, garantissant ainsi leur emploi pour les trois prochaines années. L’accord prévoit que, dans un délai de six mois, Heineken, dont la marque a déjà été retirée du marché russe, cessera également la production de la bière Amstel, tandis qu’aucune marque internationale ne sera concédée sous licence, à l’exception des petites marques régionales, qui font l’objet d’une licence triennale requise pour assurer la continuité de l’activité.

Heineken : « nous quittons le pays de manière responsable »

« Bien qu’elle ait pris beaucoup plus de temps que nous l’espérions, cette transaction sécurise les sources de revenus de nos employés et nous permet de quitter le pays de manière responsable », a déclaré Dolf van den Brink, le PDG de Heineken.

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