«En cas d’agression», le Niger a autorisé le Burkina Faso et le Mali à intervenir

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(Rome, Paris, 25.08.2023). Les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso et du Mali (Olivia Rouamba et Abdoulaye Diop) se sont rendus à Niamey et ont été reçus par le général Abdourahamane Tiani, le chef des putschistes. Les militaires qui ont pris le pouvoir dans le pays il y a près d’un mois ont annoncé avoir donné le feu vert aux armées des deux pays voisins pour intervenir sur le territoire nigérien

Selon la chaine «Sky Tg24», le Burkina Faso et le Mali ont été autorisés à intervenir sur le territoire du Niger « en cas d’agression ». En effet, les militaires qui ont pris le pouvoir dans le pays il y a près d’un mois ont annoncé avoir donné leur feu vert aux armées des deux Etats voisins.

Ces derniers jours, les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso et du Mali, Olivia Rouamba et Abdoulaye Diop, se sont rendus à Niamey et ont été reçus par le général putschiste Abdourahamane Tiani. Les deux ministres, explique un communiqué lu, à l’issue de la visite, par le secrétaire général Oumarou Ibrahim Sidi, ministre des Affaires étrangères du Niger, « se sont félicités » de la signature du document « autorisant les forces de défense et de sécurité du Burkina Faso et du Mali à intervenir sur territoire nigérien en cas d’agression ».

Le Burkina Faso et le Mali, en proie tout comme le Niger à des violences djihadistes récurrentes, sont dirigés par des militaires qui ont pris le pouvoir par la force entre 2020 et 2022. Immédiatement après le coup d’État du 26 juillet à Niamey, les deux pays ont exprimé leur solidarité avec les nouvelles autorités nigériennes, notamment face à la menace lancée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’intervenir militairement pour rétablir l’ordre constitutionnel. Les deux pays avaient mis en garde la CEDEAO contre toute intervention au Niger, qui serait assimilée à une « déclaration de guerre », ce qu’ils ont réaffirmé ces dernières heures. Le général Tiani a, pour sa part, assuré qu’une telle opération armée ne serait pas « une promenade comme certains le croient ».