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Henry Kissinger à Pékin: «évitons la confrontation, nous ne pouvons pas nous traiter comme des adversaires»

(Rome, Paris, 18.07.2023). L’ancien secrétaire d’État américain, âgé de 100 ans, a rencontré le ministre de la Défense Li Shangfu. «Si les deux pays entrent en guerre, il n’y aura pas de résultats significatifs pour les deux peuples. Nos armées doivent renforcer les relations bilatérales»

Les relations sont en «stand-by» entre Washington et Pékin, mais le grand tisserand des relations diplomatiques américaines, l’ancien secrétaire d’Etat Henry Kissinger, ne manque pas d’apporter sa contribution. Et ce, malgré son 100e anniversaire, le 27 mai.

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«Les États-Unis et la Chine, a-t-il souligné dans la capitale du géant asiatique, doivent dissiper les malentendus, coexister pacifiquement et éviter l’affrontement» car «ni les États-Unis ni la Chine ne peuvent se permettre de traiter l’autre comme un adversaire». Si les deux pays entrent en guerre, il n’y aura pas de résultats significatifs pour les deux peuples», a souligné Kissinger, lors de la rencontre avec le ministre de la Défense, Li Shangfu, lors de sa première visite en Chine depuis quatre ans, comme rapporté par la chaine «Rai News».

Cette visite a lieu alors que le dialogue militaire entre les deux grandes puissances mondiales reste gelé, en représailles de Pékin à la visite à Taïwan de l’ancienne présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, en août dernier.

Kissinger, conseiller à la sécurité nationale et secrétaire d’État sous les présidences de Richard Nixon et de Gerald Ford, a souvent mis en garde contre le risque de «conséquences catastrophiques» découlant d’un éventuel conflit entre les deux pays et s’est présenté au ministre chinois de la Défense comme «un ami de la Chine», selon la note de Pékin.

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Selon Kissinger, il est donc nécessaire de «bien comprendre et bien gérer les relations américano-chinoises, notamment pour renverser la situation difficile actuelle». L’ancien «ministre des affaires étrangères» de Washington a alors appelé la Chine et les États-Unis à la sagesse et a explicitement mentionné la question des relations militaires entre les deux grandes puissances.
Il convient de noter que la presse chinoise avait rappelé que Henry Kissinger avait déclaré que les tensions avec la Chine étaient «le plus gros problème pour l’Amérique, le plus gros problème pour le monde», lors du forum de Sedona organisé par l’Institut McCain pour le leadership international.
Les deux armées, a-t-il dit, «devraient renforcer la communication et faire de leur mieux pour créer des résultats positifs pour le développement des relations bilatérales et maintenir la paix et la stabilité dans le monde».

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