(Rome, 16.07.2023). La fourniture d’armes à sous-munitions à l’Ukraine et leur utilisation «doivent être considérées comme un crime», a déclaré le président russe Vladimir Poutine dans une interview télévisée reprise par Tass, soulignant que Moscou «dispose également d’un stock suffisant de telles bombes» qu’elle «n’a pas utilisées jusqu’à présent», mais «si elles sont utilisées contre nous, nous nous réservons le droit de les utiliser comme une mesure de riposte à de telles actions».
«En ce qui concerne les armes à sous-munitions, l’administration américaine, par l’intermédiaire de son personnel, a donné son avis sur ces munitions il y a quelque temps, lorsque leur utilisation a été qualifiée de crime par l’administration américaine elle-même. Je pense donc que c’est ainsi qu’il faut le traiter cette question», a déclaré Poutine dans une interview accordée à la chaîne Rossiya-1 citée par l’agence Tass. Cependant, le président russe a déclaré dans la même interview que Moscou «dispose d’une réserve suffisante de divers types d’armes à sous-munitions, de toutes sortes. Jusqu’à présent, nous ne les avons pas utilisées, et nous n’en avons pas eu un tel besoin, malgré une pénurie de munitions à un moment donné. Mais nous ne l’avons pas fait», a déclaré le président. «Mais bien sûr, si elles sont utilisées contre nous, nous nous réservons le droit à des mesures de représailles», a-t-il ajouté.
Mardi, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, avait affirmé que «si les États-Unis fournissent ce type d’armes à Kiev, les forces armées russes seront contraintes d’utiliser des moyens de destruction similaires». Les soldats ukrainiens accusent déjà depuis le début du conflit l’armée russe d’utiliser ces munitions controversées.
Selon certaines ONG, dont Human Rights Watch (HRW), les armées russe et ukrainienne utilisent depuis un certain temps des armes à sous-munitions dans le conflit, faisant des victimes parmi la population civile.