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Désormais, assez de bonne volonté

(Rome, Paris, 02.07.2023). Si les dictionnaires n’avaient pas décidé depuis des années de faire une adulation à la dictature du politiquement correct, le terme «banlieue» devrait être traduit par «ghetto pour migrants» et le terme «étrangers de seconde génération» par «marginalisés»

Si les vocabulaires n’avaient pas décidé depuis des années de se plier à la dictature du politiquement correct, le terme «banlieue» devrait être traduit par «ghetto pour migrants» et la locution «étrangers de seconde génération» par «marginalisés». Et tous deux sont le fruit empoisonné d’un «immigrationnisme» téméraire, selon l’analyse de Francesco Maria Del Vigo, lorsqu’il nous dresse un tableau accablant à travers le quotidien «Il Giornale».

Ce qui se passe en France ces jours-ci le démontre clairement ; autrement dit, l’effondrement désastreux d’une culture de l’accueil forcé et du multiculturalisme à tout prix qui, au nom de l’intégration, a désintégré la société. Une intégration qui n’a jamais eu lieu car les enfants et petits-enfants d’immigrés arrivés dans la période post-coloniale ne se sentent pas citoyens français et que, bien qu’ils aient les mêmes droits, ils n’ont pas ce sentiment, enfermés dans leurs ghettos, qui ont contribué, à leur tour, à construire et à verrouiller (à Marseille, ils ont même mis en place des sentinelles clandestines pour en contrôler l’accès).

L’implosion de la doctrine française sur les immigrés devrait pourtant servir de leçon à ceux qui, comme l’Italie, se retrouvent seuls à gérer d’importants flux migratoires ces dernières années. Un avertissement qui, du moins jusqu’à présent, n’a pas été entendu ni repris par les porte-étendards italiens des ports grands ouverts et par les vestales des bienfaiteurs qui voient dans chaque débarquement non pas une tragédie humaine désespérante, mais une «ressource».
Et les premiers signes d’affaissement ne sont pas apparus mardi dernier à Nanterre avec le décès injustifiable de Nahel, mais remontent en 2005 à Clichy-sous-Bois, (et entre autres, à Villiers-le-Bel, Ndlr) où deux garçons ont été électrocutés à l’intérieur d’un tableau électrique dans lequel ils avaient pris refuge pour échapper à un contrôle de la police, donnant lieu à deux semaines d’affrontements. La révolte des mineurs est déormais devenue celles des majeurs ; mais en ces dix-huit ans, aucun gouvernement français n’a fait quoi que ce soit pour y remédier, et en Italie la question migratoire, régulièrement mise sur la table par le centre-droit, a toujours été moquée et déclassifiée par la gauche qui y voit une bagatelle électorale ou, pire encore, comme une paranoïa de petite-bourgeoise.
Ignorant que la cocotte-minute qui explose de l’autre côté de la frontière n’est rien d’autre qu’une bande-annonce de ce qui pourrait se passer dans quelques années aux abords de nos villes, où misère et désespoir, de quelque nationalité qu’ils soient, s’intègrent (cette fois oui) dans un mélange explosif. C’est pourquoi le court-circuit du multiculturalisme nous concerne tous et, une gestion claire de la sécurité et de l’immigration est aujourd’hui plus que jamais nécessaire, qui n’ait pas peur de briser ce sinistre mur d’hypocrisie qui, comme l’explique la leçon française, finit par s’effondrer sur les uns et sur les autres, sans aucune ségrégation, démontrant que c’est précisément le chemin de la bonté qui mène aux pires résultats, qui frôlent même le mal.

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