(Rome, 16.06.2023). Le commandement de la Région militaire de l’Est a abattu ce vendredi un drone chargé d’armes en provenance du territoire syrien.
Une source militaire officielle au sein du commandement des forces armées jordaniennes a déclaré que «les forces des gardes-frontières, en coordination avec les services de sécurité militaires, ont intercepté une tentative de franchissement de la frontière entre le territoire syrien et le territoire jordanien par un drone. L’engin a été abattu au-dessus du territoire jordanien». Et la source d’ajouter : Après que l’appareil a été abattu, il s’est avéré qu’il transportait une quantité d’armes, et la cargaison saisie a été transférée aux autorités compétentes pour analyse.
La même source a indiqué que «les forces armées jordaniennes continuent de faire face à toute menace sur les postes frontaliers ainsi qu’à toute tentative visant à saper et à déstabiliser la sécurité du pays et à terroriser ses citoyens».
Amman avait accusé le 13 juin les milices pro-iraniennes, qui, selon lui, sont protégées par des unités au sein de l’armée syrienne, d’avoir fait passer de la drogue en territoire jordanien vers les marchés du Golfe.
Damas assure « faire de son mieux » pour ralentir la contrebande et continue de démanteler les réseaux de contrebandiers dans le sud. Il nie la complicité avec des milices soutenues par l’Iran liées à son armée et à ses forces de sécurité.
L’armée jordanienne a annoncé le 13 juin dans un communiqué que les forces des gardes-frontières avaient abattu un drone en provenance de Syrie qui tentait de franchir la frontière jordanienne alors qu’il était chargé, cette fois-ci, de drogue.
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Il convient de rappeler qu’un important trafiquant de drogue syrien, Maraï al Ramathan, et sa famille, dont sa femme et ses six enfants, ont été tués lors d’une frappe aérienne attribuée à l’armée de l’air jordanienne qui visait un poste dans le village d’Al Chaab, dans la campagne orientale d’Al Soueïda, dans le sud de la Syrie. Al Ramathan est considéré comme le plus célèbre trafiquant de drogue dans la zone, en particulier de Captagon (une amphétamine), et le premier contrebandier en Jordanie.
Quant à la Syrie d’Assad, elle ne respecte pas ses engagements. Le régime syrien a en effet obtenu sa réintégration au sein de la Ligue arabe sans remplir sa part du deal. Ainsi, il refuse de lutter contre les trafiquants de Captagon, qui est sa principale source de devises. En plus, il tente de monnayer le retour des réfugiés contre un financement de la reconstruction. Les promesses n’engagent finalement que ceux qui les croient. Les pays arabes se font encore berner par le régime syrien, sans discontinu, depuis l’avènement des Assad au pouvoir, au début des années 1970.