Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), la Turquie a intensifié ses attaques faisant au moins 16 morts, dont un civil, qui ont été tuées lors des frappes de drones menées par la Turquie contre les zones contrôlées par les forces kurdes en Syrie.
«La Turquie a fortement intensifié ses attaques de drones depuis le début de la semaine», faisant 15 morts dans les rangs des forces kurdes et celles du régime d’Assad pour la seule journée de mercredi, a déclaré à l’AFP le chef de l’OSDH, Rami Abdel Rahman.
Les drones armés turcs ont frappé en l’espace de quelques heures des cibles allant de la province d’Alep au nord à celle de Hassaka, du nord-est, à sept reprises. Dans la ville de Manbij, au nord d’Alep, les drones sont repassés une seconde fois alors que les secouristes étaient en action, après un premier raid, affirme l’OSDH, cité par «Radio France Internationale».
À Ankara, le Ministère de la défense a indiqué ce jeudi que l’armée turque avait «neutralisé 16 terroristes» en Syrie, un terme employé par les Turcs pour désigner les combattants kurdes.
Les forces kurdes à Manbij ont annoncé dans un communiqué que six de leurs combattants avaient perdu la vie.
L’OSDH, basé au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources sur le terrain en Syrie, a confirmé ce bilan et indiqué qu’un civil travaillant pour l’administration autonome kurde à Manbij avait été également tué.
Selon l’Observatoire, cinq soldats syriens ont en outre péri lors d’une frappe de drone turque à Tall Rifaat. Damas n’a pas confirmé l’information.
La Turquie, dont les soldats sont présents dans des zones du nord de la Syrie, menace régulièrement de lancer une offensive d’envergure contre les Forces démocratiques syriennes (FDS), et a clairement exprimé à plusieurs reprises son intention de créer une « zone tampon » large de 30 km à sa frontière sud. La Russie et les États-Unis, acteurs influents en Syrie, s’opposent fermement aux plans d’Ankara.