Il ne semble pas avoir de problèmes de santé évidents mais serait tout de même obsédé par d’éventuelles infections, « paranoïaque », au point de « craindre pathologiquement pour sa vie »
Il ne semblerait pas avoir de problèmes de santé évidents mais serait tout de même obsédé par d’éventuelles contagions, « paranoïaque », au point de « craindre pathologiquement pour sa vie ». Voici Vladimir Poutine tel que décrit par Gleb Karakulov, (désormais ex-) capitaine du Service de garde de la Fédération de Russie (FGS) qui jusqu’à la mi-octobre 2022 a travaillé avec le président en tant qu’ingénieur à la Direction des communications présidentielles, et a maintenant fui la Russie avec sa famille, l’officier supérieur du renseignement dans l’histoire récente de la Russie à faire défection vers l’Occident, comme rapporté par le quotidien «Il Giornale».
Le 14 octobre dernier, Gleb Karakulov abandonnait son pays avec sa femme et sa fille après avoir embarqué dans un avion à l’aéroport d’Astana, au Kazakhstan. La raison ? L’ingénieur de formation, chargé de mettre en place des communications sécurisées pour le président russe entre 2009 et 2022, est opposé à la guerre en Ukraine. Dans de longs entretiens à Dossier Center, il confie qu’il « est temps de mettre fin à cette guerre et d’arrêter de se taire ». « Notre président est devenu un criminel de guerre », lance-t-il encore, dans des propos relatés par BFMTV, selon le quotidien «7sur7».
Lors de l’interview, il décrit les tics et les manies du président russe et lance un appel à ses collègues : « Ne suivez plus les ordres de ce criminel de guerre. Je ne pouvais pas rester au service de ce président. Je le considère comme un criminel de guerre », lit-on encore dans le quotidien italien.
Karakulov a raconté que Poutine « est toujours entouré de personnel de sécurité, il serait problématique de l’approcher et de lui demander : Comment allez-vous ? ». Le président russe travaille beaucoup, jusqu’à 2 ou 3 heures du matin. Il n’utilise pas de téléphone portable. Lors de ses déplacements, il y a généralement une autre personne qui s’occupe d’Internet». Il ne regarde que les chaînes nationales, qui doivent être disponibles même lorsqu’il est à l’étranger. « Il ne reçoit des informations que de son entourage le plus proche, ce qui signifie qu’il vit dans un vide informationnel », ajoute-t-il. « Grâce à mon travail, j’ai pu constater à quel point l’information est déformée ».
Pour le reste, l’obsession de la santé s’est confirmée. Bien que les restrictions Covid aient été levées, Poutine « s’isole toujours et nous devons tous observer une quarantaine stricte pendant deux semaines avant tout événement, même ceux qui durent de 15 à 20 minutes ». Quant aux maladies dont on a tant parlé, « s’il a des problèmes, ils doivent être dus à son âge. Il les a probablement, mais ce n’est rien de trop grave, je suppose. Il est en meilleure santé que beaucoup d’autres personnes de son âge ». « Je sais que tous les assistants du président passent des tests PCR plusieurs fois par jour », a-t-il poursuivi.