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Alexandre Loukachenko appelle à une trêve, une proposition torpillée par le Kremlin

(Rome, Paris, 01.04.2023). Le président biélorusse appelle à «une cessation des hostilités» en Ukraine et craint le risque d’«une troisième guerre mondiale avec des implications nucléaires». «L’opération spéciale continue», a répondu Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe

Le Kremlin a exclu toute trêve en Ukraine malgré un appel lancé par le président biélorusse Alexandre Loukachenko qui a exhorté les parties à engager un dialogue sans conditions préalables pour mettre fin au conflit. « Rien n’a changé dans le contexte de l’Ukraine, l’opération militaire spéciale se poursuit, car c’est le seul moyen d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés aujourd’hui », a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, comme le rapporte l’agence italienne «AGI».

« Il faut arrêter maintenant »

« Nous devons arrêter (la guerre) maintenant, avant que l’escalade ne commence. Je prends le risque de suggérer une cessation des hostilités », a déclaré Loukachenko dans un discours à la nation, « il est possible (et devrait être possible) de résoudre tous les problèmes territoriaux, de reconstruction, de sécurité et autres à la table des négociations sans conditions préalables ».

Si les dirigeants russes voient le risque d’un effondrement, ils utiliseront les armes les plus terribles, a prévenu le président biélorusse, soulignant que la contre-offensive ukrainienne annoncée rendrait impossible toute négociation. « Une troisième guerre mondiale avec des implications nucléaires se profile à l’horizon », a-t-il dit. Et le président Loukachenko d’ajouter : « À cause des États-Unis et de leurs alliés, une guerre totale a été déclenchée en Ukraine ».

Rappelons que Minsk n’est pas directement impliqué dans le conflit en Ukraine. Néanmoins, il a prêté son territoire à l’armée russe pour son offensive sur la capitale ukrainienne l’année dernière et pour mener des frappes, selon Kiev. La Russie et la Biélorussie ont également mené des exercices conjoints et créé un groupement militaire composé de soldats des deux pays.

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