Qatargate: Athènes demande au Panama des informations sur les comptes d’Eva Kaili, «20 millions transférés depuis Doha»

1
497

(Rome, Paris, 03.01.2023). La nouvelle a rebondi sur divers médias internationaux et grecs

Ces derniers jours, le président de l’autorité grecque de lutte contre le blanchiment d’argent, Charalampos Vourliotis, a adressé une demande urgente aux autorités panaméennes demandant à être informé de l’existence de transferts de fonds d’environ 20 millions d’euros transférés du Qatar vers des comptes susceptibles d’avoir été ouverts par Eva Kaili ou des membres de sa famille. La nouvelle a fait le tour dans divers médias internationaux et grecs, rapporte le quotidien italien «Il Mattino». La demande faisait suite aux rumeurs, également relayées sur les réseaux sociaux et démenties par l’avocat de Kaili, concernant un compte présumé détenu par l’eurodéputée grecque et ses parents à la banque panaméenne Bladex.

Qatargate, l’enquête s’élargit

Pendant ce temps, l’enquête s’élargit. Selon les journaux belges Le Soir et Knack, en première ligne dans les chroniques du Qatargate, il s’agirait de l’Italien Andrea Cozzolino (PD) et le Belge d’origine italienne Marc Tarabella, socialiste, déjà suspendu du parti au début de l’enquête. Aucun commentaire de la part du parquet de Bruxelles, qui a seulement confirmé avoir présenté la demande de levée d’immunité pour deux eurodéputés. Les noms de Tarabella et Cozzolino avaient déjà fait plusieurs fois la une des journaux sur Qatargate, et le domicile de Tarabella avait été perquisitionné en présence de la présidente du Parlement européen Roberta Metsola (comme l’exige la loi belge) déjà le 10 décembre , le lendemain de l’arrestation, entre autres, du compagnon de Kaili, Francesco Giorgi (assistant parlementaire de cozzolino) et de l’ancien député européen et ancien syndicaliste Pier Antonio Panzeri, lobbyiste, fondateur de l’ONG «Fight Impunity» et considéré comme une figure centrale dans les manœuvres présumées, visant à adoucir la position des institutions en faveur du Qatar, du Maroc ou encore de la Mauritanie.

« Depuis le début de cette affaire, Marc Tarabella a répété qu’il était à la disposition de la justice et a également demandé à être entendu rapidement afin de pouvoir se défendre », a déclaré son avocat, Maxim Toller, soulignant que l’homme politique Belge n’a pas l’intention de se cacher derrière son immunité et est «favorable» à sa levée. Cozzolino, quant à lui, avait déjà fait savoir ces derniers jours par l’intermédiaire de son avocat qu’il souhaitait être entendu au plus vite par les enquêteurs belges, se déclarant innocent des faits. La procédure d’urgence pour la levée de l’immunité des deux eurodéputés sera officiellement ouverte par Metsola lors de la première session plénière de l’Euro-chambre, le lundi 16 janvier à Strasbourg.