Un suspect de l’attentat de Lockerbie en détention aux États-Unis

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Le seul condamné dans cette affaire est mort en 2012. L’explosion d’un vol reliant Londres et New York, il y a trente-quatre ans, avait fait 270 morts.

Le 21 décembre 1988, un avion Londres-New York explosait en plein vol, au-dessus du village écossais de Lockerbie, tuant les 259 passagers et membres d’équipage et 11 personnes au sol. Une seule personne a été condamnée pour cet attentat : le Libyen Abdelbaset Ali Mohamed al-Megrahi, décédé en 2012. Il avait toujours clamé son innocence. Les autorités écossaises ont annoncé ce dimanche le placement en détention aux Etats-Unis d’un autre Libyen, soupçonné d’avoir assemblé et programmé la bombe de l’attentat.

« Les familles des victimes de l’attentat de Lockerbie ont appris que le suspect Abou Agila Mohammad Massoud est en détention aux Etats-Unis », a indiqué le parquet écossais dans un communiqué. « Le parquet écossais et la police, en coordination avec le gouvernement américain et les collègues américains, continueront à poursuivre cette enquête avec pour seul but de mener devant la justice ceux qui ont agi au côté d’al-Megrahi », seul condamné dans cette affaire, est-il ajouté.

L’attentat le plus meurtrier jamais commis au Royaume-Uni

En décembre 2020, trente-deux ans après le drame, la justice américaine avait annoncé poursuivre Abou Agila Mohammad Massoud, ancien membre des services de renseignement de Mouammar Kadhafi et à l’époque détenu en Libye. Il est soupçonné d’avoir assemblé et programmé la bombe. L’attentat de Lockerbie est le plus meurtrier jamais commis sur le territoire du Royaume-Uni, mais aussi le deuxième plus meurtrier contre des Américains (190 morts) après les attentats du 11 septembre 2001.

Le régime du dictateur libyen Mouammar Kadhafi avait reconnu officiellement sa responsabilité dans l’attentat de Lockerbie en 2003 et payé 2,7 milliards de dollars de dédommagement aux familles des victimes. L’enquête avait été relancée en 2016, quand la justice américaine avait appris qu’Abou Agila Mohammad Massoud avait été arrêté après la chute du dictateur et aurait fait une confession aux services de renseignement du nouveau régime libyen en 2012.

(Euronews)