L’AIEA confirme: l’Iran produit de l’uranium enrichi à 60%

0
349

(Rome, Paris, 22 novembre 2022). L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé que l’Iran avait commencé à produire de l’uranium enrichi à 60 % dans son installation souterraine de Fordo.

Plus tôt dans la matinée, l’agence de presse Isna, rapportée par la chaine «Tvsvizzera», a indiqué que l’Iran a commencé à produire de l’uranium enrichi à 60 % dans son usine de Fordo, un taux bien supérieur au seuil de 3,67 % fixé par l’accord international de 2015 sur son programme nucléaire. L’usine souterraine, située à 180 kilomètres au sud de Téhéran, avait récemment été modifiée pour atteindre une plus grande efficacité.

Londres, Paris et Berlin n’ont pas tardé à condamner l’expansion du programme nucléaire iranien car il n’a « aucune justification civile crédible » et constitue un « défi au système mondial de non-prolifération ».

Dans une déclaration conjointe publiée par le gouvernement britannique, les trois pays européens (le soi-disant E3), soulignent que Téhéran « a pris de nouvelles mesures importantes qui vident » l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 « de son contenu ». Et d’ajouter : « présenter cette escalade comme une réaction à la résolution de l’AIEA appelant à la coopération de l’Iran en matière de garanties est inacceptable. L’Iran est légalement tenu, en vertu du traité de non-prolifération, de mettre pleinement en œuvre l’accord de garanties ».

Certains médias français indiquent que l’AIEA a confirmé cette nouvelle activité à Fordo. Son directeur général, Rafael Grossi, a affirmé dans une déclaration que l’agence « informera l’Iran de son intention d’augmenter la fréquence et l’intensité de ses activités de vérification ». Il convient de rappeler que l’Iran a annoncé, dimanche, avoir pris des mesures de rétorsion contre l’AIEA à la suite d’une résolution critiquant le manque de coopération de Téhéran, présentée par les Etats-Unis et trois pays européens (Royaume-Uni, France et Allemagne). Cette résolution votée jeudi dernier par le Conseil des gouverneurs de l’agence est la deuxième cette année, après celle votée au mois de juin.