(Rome, 27 octobre 2022). Un membre de la famille a rapporté que le père, la mère et le frère de Mahsa sont détenus chez eux, gardés par des agents de sécurité, et qu’hier, ils n’ont pas été autorisés à sortir et à se rendre sur la tombe de la jeune fille à l’occasion du 40e jour de sa mort
Les autorités iraniennes ont placé les membres de la famille de Mahsa Amini, la jeune femme de 22 ans décédée le mois dernier alors qu’elle était en garde à vue à Téhéran, en résidence surveillée et dont la mort a déclenché les manifestations qui se déroulent depuis des semaines dans le pays.
Cela a été rapporté par les membres de la famille à Radio Farda, selon Marta Allevato de l’agence italienne «AGI». En effet, Irfan Mourtazai, un cousin d’Amini, a indiqué que le père, la mère et le frère de Mahsa sont détenus dans leur domicile, gardés par des agents de sécurité, et qu’hier, ils n’ont pas été autorisés à sortir pour se rendre sur la tombe de la jeune fille à l’occasion du 40e jour de sa mort, date qui marque la fin de la période de deuil.
Et Mourtazai d’ajouter que la famille Amini est toujours sous surveillance et que ses mouvements sont contrôlés par les forces de sécurité.
« Nous tenons les autorités iraniennes pour responsables du meurtre de Mahsa aux mains des forces de sécurité », a dénoncé le cousin, rejetant là encore la version officielle des autorités selon laquelle la jeune fille serait décédée d’une maladie antérieure.
Hier, des milliers de personnes se sont rassemblées au cimetière où est enterrée la jeune fille d’origine kurde, dans la ville de Saqqez, où les forces de sécurité sont intervenues en tirant sur la foule.