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Ukraine: Canons Caesar, formation de 2.000 soldats, systèmes antiaériens Crotale… la France «change d’échelle» dans son aide militaire à Kyiv

(Rome, 16 octobre 2022). Selon le ministre des Armées, l’aide militaire française à l’Ukraine monte d’un cran.

« Le président de la République a validé un plan de formation qui permettra d’accueillir jusqu’à 2.000 soldats ukrainiens » dans l’Hexagone, annonce le ministre des Armées. « Il y a déjà eu des formations d’artillerie faites en France pour les Caesar, mais là, nous changeons d’échelle », ajoute Sébastein Lecornu dans les colonnes du quotidien «Le Parisien» samedi.

L’ancien ministre des Outre-mer assure également que la France va participer au renforcement de son aide à destination de Kyiv, notamment dans la défense antiaérienne. « La priorité est clairement la défense sol-air » précise-t-il. « Nous allons fournir, comme l’a annoncé le président de la République, des systèmes antiaériens Crotale, robustes. Ils seront particulièrement utiles dans la lutte anti-drones et contre les bombardements aériens ».

Discussions en cours

Le nombre exact d’armements de ce type qui devrait être livré « est en train d’être défini avec les Ukrainiens, mais ce sera significatif pour leur permettre de défendre leur ciel », précise-t-il.

Qui plus est, les « discussions se poursuivent pour mobiliser six canons [Caesar] supplémentaires », assure le ministre des Armées.

« L’Ukraine a, en outre, formulé une demande de lance-roquettes permettant des frappes longues, pour tenir leurs défenses. La France étudie donc la livraison de missiles sol-sol comme le LRU (lance-roquettes multiples) », annonce-t-il.

Affaiblir les lignes de ravitaillement russes

L’objectif est de conférer à Kyiv la capacité de frapper dans la profondeur, d’affaiblir les lignes de ravitaillement de Moscou.

Une montée en puissance de l’aide militaire de la France apportée à l’Ukraine dont le ministre des Armées rappelle les limites : « Nous faisons cela en respectant les règles de droit, sans jamais être dans la cobelligérance car nous ne sommes pas en guerre », se défend-il. Et de conclure : « Nous aidons un pays qui est en guerre ».

(L’Indépendant)

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