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La Russie lutte pour conserver les territoires occupés. L’évacuation de Kherson

(Paris, Rome, 14 octobre 2022). L’évacuation des civils de la région de Kherson vers la Fédération de Russie est une nouvelle démonstration des difficultés que Moscou rencontre pour maintenir les provinces occupées. Alors que les forces de Kiev avancent, les bombardements russes se poursuivent.

Volodymyr Saldo, le nouveau dirigeant russe de la région méridionale de Kherson, a exhorté les civils à évacuer la zone face aux « attaques de missiles des forces ukrainiennes », appelant la population à se rendre en Russie. S’exprimant jeudi, Saldo a déclaré que de nombreuses villes de la région, dont les deux principales, sont soumises à des attaques quotidiennes aux missiles par les troupes ukrainiennes. « Ces attaques causent de grands dégâts », a-t-il déclaré, exhortant les habitants de toute la région, et en particulier ceux de la rive ouest du Dniepr, à évacuer vers la Russie ou la Crimée. Il a ensuite fait appel au gouvernement de Moscou pour aider à organiser le processus. « La Russie n’abandonne pas son peuple », a-t-il souligné, reprenant un dicton populaire.

 Selon Matteo Turato du quotidien italien «Formiche», le message a été ensuite repris par le vice-Premier ministre Marat Khousnoulline qui a ajouté : « Le gouvernement a décidé d’organiser une aide au départ des habitants de la région vers d’autres zones du pays. Nous fournirons à chacun un logement gratuit et tout ce dont il a besoin ». Le premier groupe de personnes devrait arriver vendredi dans la région de Rostov en Russie.

Les porte-parole de l’armée ukrainienne ont nié que leurs forces visaient des civils. Les troupes de Kiev ont récemment repris certaines zones du nord-ouest de la région de Kherson, en s’approchant de la capitale du même nom, principalement grâce aux systèmes de missiles Himars fournis par les États-Unis. Avec ces armes et d’autres, ils ont visé des cibles stratégiques russes en menaçant d’encercler le gros des forces russes à l’ouest du fleuve Dnipro ; même si, pour être juste, l’armée ukrainienne garde le plus grand secret sur la progression des troupes dans la zone frontalière avec la Crimée.

Le jeudi 13 octobre, a été riche en événements entre les missiles russes qui ont frappé de multiples cibles militaires et énergétiques ukrainiennes dans les régions de Kiev et de Lviv, et l’échange d’une vingtaine de prisonniers de part et d’autre ; en plus de l’annonce par l’OTAN de fournir à Kiev des dizaines de brouilleurs de signaux à utiliser contre les drones russes (de fabrication iranienne), et enfin de la rencontre entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan.

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