(Rome, Paris, 21 septembre 2022). Au Mali, une guerre a éclaté entre l’EIGS et le JNIM dans la région de Gao. Les djihadistes pro-EI et ceux proches d’Al-Qaïda se battent pour le contrôle le territoire avec des armes et des renforts étrangers. Bamako, pour l’heure, n’intervient pas
Selon le média italien «Difesa & Sicurezza», à travers la plume du journaliste et expert des questions liées à la Défense et la Sécurité, une guerre interne se déroule au Mali entre l’«EIGS» (L’État islamique dans le Grand Sahara) et le «JNIM» (Jamāat nuṣrat al-islām wal-muslimīn – en arabe : «جماعة نصرة الإسلام والمسلمين») pour le contrôle du territoire. Des sources locales au Sahel le révèlent, soulignant que les affrontements les plus durs se déroulent dans la région de Gao, dans le nord du pays africain, et que les deux camps reçoivent des renforts de l’étranger. Le conflit entre les djihadistes pro-EI et ceux liés à Al-Qaïda, a éclaté ces derniers jours, après que les miliciens de l’EI ont attaqué le village de Talataye le 6 septembre, officiellement dans la zone d’influence du JNIM et du Mouvement pour le salut d’Al-Azawad (MSA) des Touareg. Ces deux derniers groupes ont répondu par de violentes contre-attaques, y compris à Ansongo, et qui risquent désormais de s’étendre à l’ensemble de la région. L’arrivée de renforts étrangers suggère que ni l’EIGS ni le JNIM n’ont l’intention de s’arrêter. Bamako a également répondu par quelques frappes aériennes dans le quadrant, mais pour l’heure, il semble disposé à intervenir sur le terrain.