(Rome, Paris, 20 juillet 2022). Un véritable coup d’État se déroulait en Ukraine, où le président Volodymyr Zelensky a procédé ces derniers jours à une « purge » sans précédent en limogeant des juges et des membres des services secrets, avec la tête du SBU (le chef des services de sécurité de Kiev) qui a été limogé ainsi qu’une autre personnalité de premier plan arrêtée. La répulsion du chef du gouvernement avait commencé immédiatement après l’invasion du pays par la Russie et s’était intensifié au cours des dernières semaines. De fait, le pouvoir est désormais de plus en plus « fermement entre les mains du président Zelensky, de moins en moins accessible à ses adversaires politiques », d’après le quotidien italien «Il Tempo», citant le quotidien «la Repubblica», qui parle d’un coup d’Etat « inachevé ».
Les deux dernières « victimes » sont Ivan Bakanov et Iryna Venediktova, respectivement chef des services secrets et procureur général chargé d’enquêter sur les crimes de guerre russes. 651 dossiers ont déjà été ouverts contre des agents publics considérés comme des collaborateurs russes. Selon les allégations, Bakanov, qui vient du «show-business» tout comme Zelensky, puisqu’il faisait partie de la société de production du leader actuel « Kvartal 95 », ignorait qu’une partie de l’État était secrètement de connivence avec les services de renseignement russes. Oleg Kulinich, ancien responsable de SBU pour la Crimée, a été arrêté pour ne pas s’être opposé à l’action des forces armées russes.
« Il y a eu un accord secret, le gouvernement de Kiev est désormais certain et le chapelet de purges en est la preuve », lit-on dans l’article qui parle de la « vengeance » de Zelensky contre les fonctionnaires nommés par l’ancien président pro-russe Ianoukovitch. La liste des défenestrés est très longue et comprend des généraux, des responsables de l’armée et des chefs de la sécurité intérieure du SBU.