Le Liban a signé mardi 21 juin un contrat avec l’Égypte et la Syrie pour importer du gaz égyptien via la Syrie, ce qui permettra au pays d’augmenter son approvisionnement en courant de quatre heures par jour. Manquant de moyens financiers pour l’achat du fuel nécessaire pour alimenter les centrales électriques, l’État ne fournit plus qu’une à deux heures de courant par jour depuis plus d’une année.
La balle est désormais dans le camp des États-Unis. Pour que cet accord signé avec huit mois de retard soit mis en œuvre, Washington doit d’abord assouplir son régime de sanctions prévues par la loi César.
Ce texte signé par Donald Trump fin 2019 pénalise lourdement les entités ou les individus traitant financièrement avec le gouvernement syrien.
Autre étape à franchir : le financement par la Banque mondiale du projet. Les signaux semblent positifs sur ces plans. La semaine dernière, le responsable à l’énergie mondiale du département d’État Amos Hochstein s’est montré plutôt positif.
En visite à Beyrouth dans le cadre du dossier de la délimitation de la frontière maritime entre le Liban et Israël, le diplomate américain a affirmé qu’il était prêt à « coopérer et aider » aussi bien pour le volet des sanctions que pour celui du financement.
Dans le meilleur des scénarios, l’accord a besoin de deux mois pour être mis en œuvre. Le gaz égyptien permettra à l’État libanais de fournir quatre heures de courant électrique supplémentaires. Le raccordement au réseau jordanien via la Syrie, signé en janvier, mais toujours en attente, en fournira autant.
À ces huit heures, il faut ajouter deux heures de courant produit actuellement grâce à du fuel offert par l’Irak. (Radio France Internationale)