Des consultations avec les chefs de partis, le président Emmanuel Macron a conclu qu’«un gouvernement d’union nationale est actuellement exclu».
La « majorité » des partis n’est pas d’accord, selon ce qu’a annoncé le président en direct à la télévision depuis l’Elysée.
Alors qu’il n’a pas réussi à obtenir une majorité absolue à l’issue des législatives, la coalition « Ensemble » n’emportant que 245 sièges, Emmanuel Macron s’est exprimé dans une allocution télévisée, ce mercredi 22 juin. « Les 12 et 19 juin derniers vous avez élu vos députés. Je ne peux d’abord ignorer la forte abstention qui nous oblige tous à redonner davantage de sens et de lisibilité à notre grand rendez-vous démocratique », a tout d’abord déclaré le chef de l’État, assurant qu’il ne peut pas « davantage ignorer les fractures et les divisions profondes de notre pays ». Mais « il est possible de trouver une majorité plus large et plus claire pour agir », insiste le chef de l’État, qui souhaite « sortir des querelles et des postures politiciennes et bâtir des compromis par le dialogue ».
Dans cette entreprise de sortie de crise, le Président Macron a fait la lumière sur « la responsabilité de la majorité présidentielle de s’élargir. Soit en bâtissant un contrat de coalition, soit en construisant des majorités texte par texte », a-t-il déclaré. « Nous devons collectivement apprendre à gouverner et légiférer différemment. Cela ne doit pas vouloir dire l’immobilisme, mais des accords par le dialogue et l’exigence », a précisé le président de la République. Une façon de renvoyer les oppositions à leurs responsabilités. Il a enfin affirmé que « des mesures d’urgence, dont une loi pour le pouvoir d’achat, et des mesures d’urgence pour notre santé », devront être prises dès cet été, jugeant que « notre pays a besoin de réformes ambitieuses ». (Médias)