Josep Borrell: la crise alimentaire «est due au blocus russe du blé ukrainien»

0
317

Au Conseil européen, la conférence de presse de Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères

La crise alimentaire actuelle n’est pas causée par les sanctions européennes contre Moscou, mais « par le blocus russe du blé ukrainien », et l’Union européenne « soutient les initiatives de l’ONU visant à débloquer les exportations de l’Ukraine » et éviter ainsi «le risque d’une grave famine, notamment en Afrique». Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a fait remarquer à son arrivée au Conseil des affaires étrangères que « les conséquences de la guerre deviennent très, très dangereuses non seulement pour l’Ukraine mais pour le monde entier, il y a le risque d’une grave famine, notamment en Afrique », a-t-il dit, cité par la «Rai News». « Et c’est la guerre qui est à l’origine de la hausse des prix et la raréfaction de l’énergie et de la nourriture. Nous soutenons les initiatives de l’ONU pour débloquer les exportations de l’Ukraine. Et je répète que ce ne sont pas les sanctions européennes qui créent cette crise, les sanctions n’affectent pas la nourriture et les engrais. Quiconque veut acheter de la nourriture et des engrais russes peut le faire. Il n’y a aucun obstacle ». Selon M. Borrell, « le problème vient du blocus russe des céréales ukrainiennes, des millions de tonnes de blé bloquées et des millions de personnes qui ne peuvent pas avoir ce blé », d’où le risque de « conséquences dramatiques pour le monde ». Concernant les initiatives de l’ONU, le chef de la diplomatie européenne a fait état de progrès, ajoutant : « J’espère que personne ne pourra résister à la pression de la communauté internationale. J’espère que l’ONU pourra parvenir à un accord, car des millions de tonnes de blé restent bloquées alors que les gens ont faim. C’est un véritable crime de guerre. C’est pourquoi je ne peux pas imaginer que le blocus durera longtemps. La faim ne peut pas être utilisée comme arme de guerre », a conclu M. Borrell.