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Moyen-Orient: l’Arabie saoudite organise un sommet régional avec les États-Unis le 16 juillet

L’Arabie saoudite a annoncé l’organisation à Djeddah d’un sommet conjoint le 16 juillet entre les six pays du Golfe, l’Égypte, la Jordanie, l’Irak et les États-Unis (CCG+3). Cela a été rapporté par le ministère saoudien des Affaires étrangères dans une courte note sur son profil Twitter. Le sommet se tiendra à l’occasion de la visite du président américain Joe Biden en Arabie saoudite prévue les 15 et 16 juillet, deuxième étape du voyage au Moyen-Orient qui débutera le 13 juillet en Israël. Selon des informations de la presse israélienne, Biden se rendra directement de Tel-Aviv à l’aéroport de Djeddah où il participera au sommet, un itinéraire rarement utilisé qui nécessite l’approbation des autorités saoudiennes et représente un petit pas vers la normalisation avec l’État hébreu. Lors de son séjour en Arabie saoudite, Biden devrait rencontrer pour la première fois l’héritier du trône saoudien, le prince Mohammed ben Salmane.

Selon la Maison Blanche, les réunions en Arabie saoudite porteront sur la trêve négociée par l’ONU au Yémen, le développement de la coopération régionale en matière d’économie et de sécurité, la dissuasion des menaces de l’Iran, la promotion des droits de l’homme et la garantie de la sécurité énergétique et alimentaire mondiale. En particulier, selon les médias israéliens, l’administration Biden s’emploie à former une infrastructure de défense commune entre Israël et ses voisins arabes contre l’Iran. Les États-Unis assurent également la médiation des pourparlers entre l’Arabie saoudite, l’Égypte et Israël visant à finaliser un accord pour transférer la souveraineté des îles de la mer Rouge de Tiran et Sanafér du Caire à Riyad. Les îles figurent en bonne place dans l’accord de paix israélo-égyptien de 1979 et leur transfert nécessiterait l’approbation d’Israël. Washington pousse donc l’État hébreu et Riyad à prendre une série de petites mesures vers une normalisation complète avec Jérusalem. Comme Biden l’a déclaré le 12 juin dernier, sa visite en Arabie saoudite portera également sur la sécurité nationale d’Israël.

Parmi les priorités de la visite de Biden figure également la question de l’approvisionnement énergétique des pays du Golfe, jusque-là réticents à augmenter significativement leur production en vertu des accords conclus en 2020 avec la Russie au sein de l’alliance OPEP+. Le président américain a cherché à renforcer l’approvisionnement énergétique mondial pour remplacer la production russe et freiner la flambée des prix de l’essence qui a nui à la position politique de son parti avant les élections de mi-mandat de novembre. Le prix moyen à la pompe aux États-Unis a dépassé 5 $ par gallon (3,78 litres) à l’échelle nationale. Le cartel OPEP + dirigé par l’Arabie saoudite s’est mis d’accord plus tôt ce mois-ci sur une modeste augmentation de la production de pétrole en juillet et août (650.000 barils), un geste salué par l’administration Biden. Cette décision est intervenue après de nombreuses visites en Arabie saoudite de Brett McGurk, le principal conseiller de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, et d’Amos Hochstein, le conseiller principal du Département d’État pour la sécurité énergétique. Biden a également salué le rôle de l’Arabie saoudite dans la médiation d’une prolongation d’une trêve au Yémen, après que son administration eut retiré son soutien à la coalition militaire dirigée par Riyad en faveur du gouvernement reconnu d’Aden et retiré de la liste des groupes terroristes le groupe chiite Houthi. (Agence Nova)

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