(Rome, Paris, 16 mai 2022). L’État islamique perd un autre de ses dirigeants les plus importants entre l’Irak et la Syrie. L’homme était l’émir du « bataillon al-Zarqawi ». Le mystère autour du nouveau calife, les promesses non tenues et l’escalade des attentats subis mettent l’ex-EI en crise
L’État islamique perd l’un de ses dirigeants les plus importants entre l’Irak et la Syrie. Il s’agit de Mohammad al-Zawbaie, alias Abou Azzam/Abou Seif, capturé par les Forces de sécurité intérieure lors d’une opération coordonnée avec les membres de l’opération «Inherent Resolve» au sud-est de Bagdad. Selon les informations du journaliste et expert des questions de Défense et de Sécurité, Francesco Bussoletti du quotidien italien «Difesa & Sicurezza», l’homme, considéré comme l’émir du « bataillon al-Zarqawi », se déplaçait entre les deux pays où il dirigeait des unités de djihadistes pro-EI et organisait leurs transferts. Ces derniers jours, une cellule de l’EI, opérant entre la capitale irakienne et Kirkouk, a également été démantelée, et de nombreux miliciens et commandants locaux ont été capturés. Ces raids constituent la réponse à l’opération «Revenge for the two Sheikhs», que des terroristes ont lancée en Irak et en Syrie pour venger la mort des deux califes : al-Baghdadi et al-Mawla (Abou Ibrahim Al Hashimi Al Qurayshi). Le mystère sur l’identité du nouveau calife, les promesses non tenues et l’escalade des captures et des assassinats des dirigeants, mettent cependant le groupe en crise, qui est de plus en plus fragmenté.