(Rome, 17 mars 2022). Le chef du Kremlin ne fait pas confiance à une certaine élite issue des services secrets.
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Vladimir Poutine apparaît comme paranoïaque aux yeux de certains scrutateurs de la vie politique russe. Le maître du Kremlin craint-il d’être renversé ? Les observateurs s’accordent à dire qu’une révolution populaire est, pour l’heure, très improbable. Mais qu’en est-il d’une révolution de palais ?
Le Washington Post pointe un groupe d’hommes issus des services secrets, qui seraient les plus à même de prendre le pouvoir. Cette élite à un nom, les siloviks, un terme russe utilisé librement pour décrire l’élite militaire et de sécurité du pays. Par exemple, le directeur du FSB (les services de renseignement, héritiers du KGB) Alexandre Bortnikov fait partie de cette caste.
Ce dernier a sous ses ordres près de 160.000 agents du service des gardes-frontières ainsi que plusieurs autres milliers chez les forces de l’ordre. Aptes à travailler dans la clandestinité, ce sont eux qui sont suspectés d’être derrière l’empoisonnement du célèbre opposant Alexeï Navalny. Lui-même issu des services secrets, Vladimir Poutine sait mieux que quiconque la menace potentielle que représente cette oligarchie.
Par Étienne Bianchi. (RTL)