Lors de son premier meeting de campagne, à Poissy dans les Yvelines, Emmanuel Macron candidat à la présidentielle a annoncé qu’il supprimerait la redevance télévisuelle s’il était réélu pour un second mandat. Il a déclaré qu’il s’agissait d’un choix « cohérent avec la suppression de la taxe d’habitation » qui s’applique déjà à 80% des Français et concernera tous les ménages d’ici 2023.
La redevance audiovisuelle est une taxe annuelle de 138 euros payable par tous les foyers métropolitains redevables de la taxe d’habitation et détenteurs d’un poste de télévision. Elle contribue au financement de l’audiovisuel public, comme France Télévisions ou France Médias Monde qui abrite notamment RFI et France 24. La suppression de la redevance va priver les finances publiques d’une recette de 3,6 milliards qui sera compensée par le budget de l’État, sans que cela s’apparente à une privatisation.
Cette proposition du président candidat fait partie d’un train de mesures destiné à soutenir le pouvoir d’achat des Français. Emmanuel Macron a également annoncé le triplement de la « prime Macron ». Instaurée en 2020, elle permet aux entreprises de verser jusqu’à 1.000 euros à ses salariés sans payer de charge ni d’impôt.
Face au conflit en Ukraine qui provoque une hausse de l’énergie et des matières premières, Emmanuel Macron veut étendre le gel des tarifs du gaz au-delà du mois de juin et prolonger la mesure jusqu’à la fin de l’année. Parmi ses promesses, il a également annoncé une nouvelle aide sur l’essence et la création d’un chèque alimentaire pour les plus démunis. (Médias)